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Archives pour 4 février, 2017

Goodnight mommy (Ich seh Ich seh) – Veronika Franz & Severin Fiala – 2015

16178553_10154351206642106_4506606424279388912_oLe masque du démon.

   3.0   Énième rejeton de cette veine autrichienne ultra formaliste, Goodnight mommy ressemble davantage à un produit Seidl qu’à un produit Haneke. Je ne sais pas trop à quoi ça se joue mais j’y ai retrouvé ce qui m’avait débecté dans Import/export, l’un des films les plus agaçants et ennuyants vu au cinéma ces dix dernières années, pour lequel je garde ma plus insolite sieste en salle : Assoupissement au bout de quarante minutes environ puis le néant, jusqu’au générique final, qui me réveille en sursaut avec sa musique sans doute plus forte que le reste. Il m’arrive parfois de me demander ce qu’il en aurait été si Seidl nous avait pondu un générique à la Dardenne. Oui, car il faut le souligner, j’étais seul dans cette salle. On peut donc dire que j’ai eu une projection privée. Et que je me suis endormi. C’était un vendredi soir, séance à 22h30, le genre de truc que dorénavant j’évite, tu t’en doutes.

     Bon, pour revenir à Goodnight mommy, moitié drame familial moitié film horrifique, qu’on verrait bien dans un festival qui fusionnerait la Viennale & Gérardmer, m’aurait semblé plus intéressant s’il avait davantage accentué le trouble, à la fois via la maison (Qui n’est pas très bien utilisée) mais aussi dans la folie de la mère et la schizo-gémellité des frangins. Disons que tout est bien trop vite posé et évident donc on s’ennuie assez vite. Et puis je ne vois que les épaisses coutures. Si d’emblée on te sert des plans larges champêtres je pressens qu’on va m’enfermer entre quatre murs blancs ensuite. Et c’est exactement ça. Et puis j’imagine que le film veut nous faire douter de la sincérité de la mère mais ça n’a pas fonctionné sur moi. J’ai tout de suite compris qu’il était question d’enfant monstre, d’enfant double, d’enfant triste. L’effrayant final m’a du coup pas vraiment effrayé tant je l’attendais.

La Vie très privée de Monsieur Sim – Michel Leclerc – 2015

30     6.0   Je ne connais pas le livre dont il est l’adaptation, donc aucune idée s’il lui est fidèle ou non, mais j’ai trouvé que c’était un beau film, sensible, tendre avec ses personnages, élégant dans sa mise en scène, une comédie pas vraiment drôle mais un peu drôle quand même, mais surtout la quête d’un cinquantenaire paumé, qui fantasme sur Donald Crowhurst et sa traversée du tour du monde à la voile bien foirée (autant que la sienne à travers le France pour vendre des brosses à dents, en gros) et revoit des visages de son enfance ainsi que l’histoire d’amour secrète de son père. Bacri y est absolument délicieux.

The machinist – Brad Anderson – 2005

29     2.1   La référence à Lynch clignote tellement partout qu’il est difficile de ne pas faire de comparatif. Et à ce petit jeu The Machinist est le grand perdant. Tout y est surligné, exagéré et gratuit à l’image de la transformation physique de Christian Bale qui a probablement dû perdre la moitié de lui-même pour camper ce personnage qui ne dort plus. Et puis le film est gris en permanence (le ciel aussi) et sale, et glauque de façon à ce qu’on entre en parfaite communion avec le personnage, schizo et insomniaque en plein cauchemar éveillé, sauf que références aidant on comprend bien vite qu’un twist final va nous révéler, façon coup de poing, la tragique noirceur qui le tourmente. Aucun intérêt. Vraiment passé un sale moment. Toutefois, un point de plus pour la double scène, glaçante, de la femme accourant vers son enfant, qui m’a beaucoup fait penser à un plan de La jetée. C’est maigre mais c’est déjà ça.


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