Baby-boom au couvent.
3.5 Je l’ai surtout vu afin de me mettre à jour pour les César la semaine prochaine, parce que bon, Anne Fontaine, sauf exception, je m’en tamponne. Et c’est un film chiant. Le prototype même du film français que ceux qui trouvent que le cinéma français c’est nul vont voir. Le couvent est filmé n’importe comment, Lou de Laage joue comme une cafetière, et on devine chaque scène cinq minutes avant qu’elle n’arrive. Nonnes obligent, j’ai pensé au film de Pawel Pawlikowski, Ida, sorti en 2014 et bien s’ils sont tous deux opposés, je n’aime ni l’un ni l’autre. Soit parce que l’un pense la forme en tant que pose, quand l’autre ne pense qu’au fond sans jamais le traiter cinématographiquement. Reste la présence de Vincent Macaigne, assez étrange, puisqu’il joue comme d’habitude et mine de rien il offre une voie de sortie au film, quelque chose qui aurait pu être émouvant mais qui reste au stade embryonnaire puisque ce qui intéresse Fontaine c’est son convent et la dureté qui doit s’en dégager, non sans un certain mécanisme grossier inhérent au genre avec notamment la mère supérieure abjecte qu’on va punir à coup de syphilis. Et dire que c’est en compétition pour le meilleur film…
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