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Archives pour 5 mars, 2017

Le désordre et la nuit – Gilles Grangier – 1958

16665752_10154429319352106_2514682031059926706_oLes amants traqués.

   6.0   J’ai souvent pensé que le problème des films avec Jean Gabin c’était Jean Gabin lui-même. Je n’avais probablement pas vu les bons films ou davantage ceux dans lesquels sa tendance à cabotiner m’exaspère. Ici c’est sans doute moins Gabin le problème que Michel Audiard qui de par son écriture de dialogue habituelle vient contaminer autant le récit, l’ambiance moite de cet étrange polar que la fragile complexité des personnages. Je pense que le film est beaucoup trop écrit et pas assez mis en scène, pourtant Grangier parvient parfois à faire passer des choses dans la boite de nuit, les appartements, les rues de Paris, quelque chose de très crépusculaire et désordonné qui trouve ses acmés dans sa construction indéterminée, qui peut faire succéder le visage en sueur d’un batteur de jazz noir à celui d’une jeune chanteuse droguée jusqu’à l’os, ou faire disparaître l’attendue noirceur mafieuse pour faire éclore la corruption bourgeoise et pharmaceutique, mais surtout zapper son enquête au profit d’une folle passion amoureuse. Si l’on compare ça aux films de Duvivier de la même époque, ça reste assez inégal dans l’ensemble, mais c’est une chouette découverte.

L’homme qui rit – Jean-Pierre Améris – 2012

16722531_10154429319502106_915443862069877260_oHugo qui pleure.

   2.5   Pas lu le livre de Victor Hugo, mais le pauvre, il doit se retourner dans sa tombe tant cette énième adaptation ressemble à un mix Jeunet/Burton auxquels on aurait ajouté du Gilliam/Boutonnat. Ça donne envie, hein ? Pas un plan qui ne soit pas lourd de sens, indigeste. Pas une séquence qui sortirait d’un lot commun. C’est laid de la première à la dernière scène. Les acteurs en font des tonnes, sans exception. Allez, je sauve in-extrémis la relation entre Gwynplaine et Dea car il y a un truc qu’elle dégage, lumineux et diaphane, qui me plait beaucoup, même si elle non plus n’y va pas avec le dos de la cuillère pour jouer l’aveugle. Décidemment, Jean-Pierre Améris (dont j’avais aimé Les émotifs anonymes et trouvé lourdingue Une famille à louer) dans son versant archi populaire, est un auteur difficile à identifier. 


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silencio


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