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Archives pour 8 mars, 2017

Saint Amour – Benoît Delépine & Gustave Kervern – 2016

14. Saint Amour - Benoît Delépine & Gustave Kervern - 2016Les vins bouchonnés.

   5.0   Ce fut le cas avec le pourtant très replié sur lui-même Near death experience, dans lequel Michel Houellebecq libérait le film de sa seule présence, je peux retrouver une certaine tendresse pour un film des deux anciens de Groland. S’il n’est pas dénué de qualités, Saint Amour lorgne malheureusement davantage du côté de Mammuth que de Louise Michel. Comme ils n’ont plus rien à raconter ils se reposent sur leurs comédiens – Au moins dans le précédent ils faisaient le pari de filmer une montagne – et une pseudo-ballade narcissico-allégorique. Il y a sensiblement la même problématique que dans certains films de Blier, sauf que dans Calmos ou Les Valseuses (pour citer les deux films qui pourraient, vite fait, ressembler à Saint Amour) il y a un vrai univers, une volonté de surprendre et de voyager, moins de satisfaire le petit œnologue et lecteur Télérama. Car au final, d’un terreau ouvertement anar (Vin + sexe on the road) le film emprunte plutôt les voies du luxe empesé (Son système de rencontres féminines est bien loin de celles envisagées par Jarmusch ou Guiraudie par exemple, nettement plus programmatiques et pas finauds : La dépressive Solène Rigot crache sa désolation dans une chambre où le seul tableau est un portrait du Petit Grégory, la jalouse Ovidie ne demande qu’à baiser, la mélancolique Céline Sallette vogue sur son cheval façon clip de Mylène Farmer) ou du bourgeois de gauche bien dans ses pantoufles. Toutefois, la relation entre Depardieu & Poelvoorde, père et fils, est plutôt bien agencée et choisie, même si le road-movie pour se retrouver dévoile trop bien son minutieux assemblage.

Casual – Saison 1 – Hulu – 2015

15     4.0   C’est une création Hulu réalisée entre autre par Jason Reitman (qui en est aussi le producteur exécutif) et c’est tout à fait dans la lignée de ses films (Thank you for smoking, Juno, In the air – Après j’ai arrêté) que je n’aime déjà pas beaucoup, pour rester poli. La série se suit sans déplaisir mais à trop vouloir afficher la marginalité de ses personnages en pleine crise existentielle au cube (La mère psy en plein divorce, le frère célibataire paumé, l’adolescente trop mûre) il perd de vue leur véritables obsessions et plonge régulièrement dans un cynisme embarrassant ou des folies de scénariste un peu fabriquées, couplé à des dialogues souvent trop écrits. J’étais parti pour enquiller sur la deuxième saison mais finalement je passe mon tour.


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