Weekend of error.
5.0 Soit un film d’horreur norvégien, en montagne, où une bande de jeunes branleurs affrontent des zombies, dont la particularité est d’être des anciens nazis. Ouverture classique, à peine lisible, durant laquelle une femme est poursuivie dans la neige par ce qui semble être une horde de morts vivants. Puis, présentation de personnages, six jeunes loups, trois femmes, trois hommes dans des bagnoles séparées, qui se demandent avec quel(le) mec/nana ils vont bien pouvoir coucher durant le weekend. Aucun intérêt. En guise de petit délire avant massacre, un montage clipesque nous les montre en train de faire de la moto neige, une bataille de boule de neige puis un twister – Tu sais le jeu avec les couleurs où forcément, un moment donné, tu finis dans la tête dans le cul d’un adversaire. Un type pas commode débarque alors pour leur raconter une légende selon laquelle ce coin de montagne – où se situe leur chalet paumé – était un ancien port pour cuirassés nazis. On est dans la lignée de Cold Prey et de ces films de genre nordistes qui imitent constamment les amerloques. Celui-ci semble à première vue être celui de trop. Pourtant, un truc hyper important va faire que ça va finalement presque le faire : L’humour. On croit d’abord que le film cherche à faire rire tout en le dissimulant, faire rire mais surtout faire peur. Faire rire tout en faisant son Evil Dead. Il y a cette petite réplique cinéma au début (L’un d’eux est un geeko-cinéphile, forcément) pour faire croire qu’on a digéré les classiques, ensuite le même mec ou un autre, je sais plus, arbore un t-shirt à l’effigie du Braindead de Peter Jackson. Ensuite, il faut se coltiner une pauvre scène de cul (et la fille allumeuse qui sera la première à être punie dans la foulée, évidemment) et une trouvaille ridicule : un trésor enfoui dans un coffre au sous-sol. Pas une situation n’est vraisemblable. Après, quand on mate un film sur des zombies-nazis, logique me direz-vous. Et c’est justement quand ils pointent véritablement le bout de leur nez que le film devient jouissif. D’une part il ne lésine pas sur le gore : Un moment, un type est suspendu dans le vide, en haut d’une falaise, aux viscères d’un zombie. Quand plus tôt, le premier mec se fait arracher le visage, en deux morceaux, comme on coupe un avocat, son pote s’exclame : « On aurait dû partir à Sunny beach » Je crois bien qu’à partir de là j’ai vraiment pris mon pied, je me suis aligné sur ce que le film avait à m’offrir. Et le film est très bizarre car il essaie d’injecter du wtf dans du réalisme. Exemple, le lendemain du massacre du chalet – Après ils se dispersent dans la montagne – ils ont tous les visages maculés de sang séché, façon Carrie, après une nuit de sommeil. Plus ça va, plus le film assume clairement son penchant pour la farce – A l’image de la première exécution nazie puis de l’apparition tonitruante du machiavélique Colonel Herzog. C’est vraiment le film à voir en soirée, entre potes, en sirotant des cervoises.
0 commentaire à “Dead Snow (Død snø) – Tommy Wirkola – 2009”