Publié 17 mars 2017
dans Danny Leiner
Very cheap trip.
5.0 Presque dix ans avant Very Bad Trip, Danny Leiner avait eu une idée similaire avec dans les rôles titres (de ceux qui ne se souviennent pas de ce qu’ils ont fait la veille) : Ashton Kutcher & Sean William Scott. Jesse & Chester. Sweet & Dude – Les fameux tatouages entre les omoplates. Comme pour tout stoner movie il faut être de bonne composition (Ou complètement défoncé) pour accepter sa bêtise abyssale à coup de « transfonctionneur temporel » incarné dans un rubic’s cube, extraterrestres gays, sœurs jumelles qui ne se ressemblent pas, chien camé, autruches récalcitrantes, secte de nerds costumés en papier bulle, drive de fast-food farceur « And then ? » et duo vedette complètement débile. Ça n’a pas d’autre vocation que le grand n’importe quoi et c’est tant mieux. J’aime bien l’idée mais les nombreux running gag qui parsèment le « récit » m’épuisent assez vite.
Publié 17 mars 2017
dans Nabil Ayouch
Coup d’épée dans l’eau.
3.5 Au-delà de l’apparent et légitime doigt d’honneur féministe, je ne suis pas loin de trouver ça mauvais car très limité cinématographiquement (Ce serait filmé dans un studio à Epinay qu’on n’y verrait pas la différence) et surtout peu enclin à satisfaire le coup de gueule à savoir fabriquer des interactions auxquels on croit, les personnages n’étant finalement que des pantins de scénario dont on va piocher ci et là des scènes de séduction et de baise ou bien de simples discussions tournant inéluctablement autour du cul. Le film ne respire pas et nous contraint un peu fièrement à ne pas respirer non plus, caméra qui tremble à l’appui. J’exagère un peu car il y a aussi des moments d’intimité assez réussis, douces parenthèses même si l’on sent qu’elles existent pour compenser l’hystérie, de manière un peu forcée. Much Loved est aussi trop tape à l’œil pour un film social, notamment lors de ces nombreuses envolées musicales lors des moments de silences quand l’effervescence retombe, mais aussi dans ses cruautés de scénario avec la fille enceinte qui va faire une fausse couche par exemple. Le film aurait probablement mérité d’être réalisé par une femme, qui aurait moins travaillé les situations au coup de poing qu’au corps-à-corps. Certes, on comprend les intentions de l’auteur, et en ce sens rien de bien étonnant à voir Much Loved interdit de sortie au Maroc, bien qu’on aurait aimé voir le film agir ailleurs (Citons au hasard le très beau Mustang) que sur le seul terrain de la provocation, aussi utile soit-elle.