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Archives pour 3 avril, 2017

Pas son genre – Lucas Belvaux – 2014

05. Pas son genre - Lucas Belvaux - 2014De l’amour (et du hasard).

   5.5   Avant d’aller voir le dernier film de Lucas Belvaux, Chez nous, je tenais à revoir Pas son genre que j’avais beaucoup aimé il y a trois ans. Pas sûr que ce fut une très bonne idée. Même si j’aime aussi beaucoup 38 témoins (2012) je pense que Belvaux a fait une excellente trilogie (Un couple épatant / Cavale / Après la vie) et son meilleur film, La raison du plus faible, il y a un peu plus de dix ans. Depuis, c’est un peu plus anecdotique, toujours maitrisé (Rapt) mais on sent qu’il ne prend plus trop de risques. Chez nous viendra je l’espère me contredire.

     Pas son genre pourrait grossièrement appartenir au genre de la comédie romantique. De celles où deux personnages aux aspirations opposées pour ne pas dire incompatibles (Elle est coiffeuse à Arras, il est prof de philosophie à Paris) vont se trouver et s’aimer. Sauf que la romance chez Belvaux tient à pas grand-chose et sa fragilité annihilera constamment l’enjeu léger du film. Là-dessus on ne peut pas dire que l’auteur soit des plus subtils, n’échappant guère aux traits caricaturaux de ses personnages (L’un qui cite Kant et Dostoïevski, l’autre qui se pâme d’admiration pour Jennifer Aniston) ni à leurs postures mécaniques ni aux situations prévisibles.

     Toutefois, j’ai beaucoup de sympathie pour ce film. D’une part car je le trouve bienveillant avec ses personnages, la passion qui les anime et le respect de chacun envers le monde de l’autre – Même si l’on échappe pas à l’opposition conventionnelle du philosophe qui écrit un livre sur l’amour alors qu’il est incapable d’aimer face à la coiffeuse chanteuse à ses heures qui aime danser et profiter de la vie. Si Loïc Corbery excelle à camper cet intellectuel aux émotions rentrées, Emilie Dequenne me semble un poil trop incarner cette héroïne populaire (trop) joyeuse, (trop) attendrissante, (trop) digne, dans sa certitude que les accomplissements personnels brisent forcément les barrières initiales.

     Dans mon souvenir, le film se fermait sur son interprétation d’I will survive, aussi optimiste qu’ambiguë – Magnifique séquence, par ailleurs, où Emilie Dequenne brille enfin vraiment, dans sa tristesse pleine de pudeur et son cri d’amour pour exister et survivre. En fait, la toute fin est plus dure, plus radicale. Pas certain d’aimer voir le film se finir ainsi – Si j’avais oublié cet épilogue, c’est que déjà lors de sa sortie, ça ne me convenait pas. Pourtant, même avec ses défauts je continue de trouver le film assez émouvant.


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silencio


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