A propos de Paris.
5.5 A la manière de Vigo pour Nice, le Paris de Pialat est triste et obscène. Le nouvel urbanisme lui ôte ses atouts, le français s’enferme, les espaces se vident. Il y a quelque chose d’assez désespérant dans l’image qu’en donne l’auteur, de cynique aussi, lui qui restera un cinéaste de personnages avant tout, d’interactions, de violence. De plus subtil, aussi. Sur l’urbanisation je trouve le Métamorphoses du paysage, de Rohmer infiniment plus beau, lumineux (Ce qui ne l’empêche pas d’être critique) et passionnant. Et puis je ne peux pas m’empêcher d’y voir un trop plein mélancolique, regrets des guinguettes et promenades, opposées aux bidonvilles et quartiers résidentiels contigus aux pistes d’aéroport. C’est gênant. Mais le texte est beau, c’est vrai. Et les images sans doute aussi essentielles que le sublime film d’André Sauvage, Etudes sur Paris.
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