Inconsciences.
3.0 Une fois de plus, Virgil Vernier tente autre chose. Il n’est pas du genre à user de sa zone de confort, si tant est qu’on puisse lui en trouver une, ni à rejeter les formats courts sur le prétexte d’avoir franchi le cap des longs. Il essaie ici, je le cite, de raconter une histoire de sexe, de violence et d’ennui. Ce qui en somme pourrait coller comme pitch de chacun de ses films. On retrouve l’image dégueulasse qu’il usait dans ses premières tentatives mais c’est un leurre : Ces trois segments, de durée pas du tout égale, sont en réalité des vidéos du Net, coupées (L’originale de la première dure en fait 1h30) et assemblées, dans un montage simple : Trois vidéos qui se suivent, sans aucune transition. Tout ça c’est bien beau, mais ça n’a aucun intérêt, ça ne fonctionne pas, on a un peu l’impression que Vernier a glané ces trois vidéos un peu au pif tant on ne saisit pas ce qui peut les relier au-delà du côté racoleur qui en émane, aussi bien dans la vidéo porno, celle de propagande ou celle du chant – Cette dernière semble seulement exister pour légitimer les deux précédentes, dire que chacun est resté enfant, à sa manière. Difficile d’imaginer qu’il s’agit du même réalisateur que le très doux et gracieux Mercuriales. Tout ici est lourd, grossier, tape-à-l’œil. Ce qui m’intéresse néanmoins c’est le tout début car c’est là que je le retrouve. Et si ces images ne sont pas de lui, elles viennent dans la continuité de certaines scènes de rencontre ou drague qu’on pouvait voir dans Orléans ou Mercuriales.
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