Ma vie de château.
5.0 Je découvre donc le cinéma de Virgil Vernier (Principalement « connu » pour ses deux longs : Orléans & Mercuriales) avec Karine, son tout premier film, un moyen métrage très mystérieux, qui aurait tout aussi bien pu s’étirer sur plusieurs heures, à la fois documentaire et onirique, moderne et archaïque, un curieux portrait de groupe en forme d’étoile, saisissant les errances et confessions de plusieurs jeunes ayant vécu dans un château isolé, terre d’exil ou d’asile, convoquant aussi bien De la guerre, de Bonello, L’eau froide, d’Assayas que Low Life de Klotz & Perceval. Film à la fois urbain et nocturne, monde et retranché, parsemé de dessins d’enfants, dont l’extrême basse définition accentue l’aspect non bricolé comme si les images avaient été prises sur le vif, les dialogues captés sous le manteau. On ne comprend pas bien ce que Vernier souhaite raconter mais il y a quelque chose, un germe, une idée de cinéma qui s’affranchit de toutes règles.
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