Game of overbearing.
3.0 Se la jouer Game of thrones mais ressembler à du Vampire diaries. La frontière est plus mince qu’on ne le pense en fin de compte. On avait laissé le bénéfice du doute à une première saison déjà approximative et démonstrative, car il y avait une dimension opératique qui fonctionnait avec cette consommation maladroite du pouvoir, cette étrange relation entre frères et l’impression que la série ne cessait de scander que le vrai danger du monarque ne se trouvait pas dehors mais au sein de ses propres murs. Rien de neuf mais le show parvenait à séduire via un déploiement grandiose voire émouvoir notamment au détour d’un season finale réussi avec cette omniprésence d’un parfum de mort. On prend les mêmes et on recommence dans une deuxième saison volontiers plus rythmée par une pelleté de rebondissements souvent grotesques et cliffangher tape à l’œil à gogo – Un empoisonnement en convoque un autre, ad nauseam – sauf qu’il n’y a plus de cœur (juste du fric), les personnages sont des pantins (Et la plupart des acteurs vraiment pas bons et/ou mal dirigés, toujours hyper affectés, dans l’illustration, tout en larmes et grimaces) et la construction est à mourir d’ennui. Au centre il y a par exemple le combat et la rencontre entre Louis et Guillaume d’Orange. Ça devrait marquer une rupture, relancer la dynamique mais c’est simplement chiant – Sans doute que le montage alterné (Puisqu’on revient sans cesse au château et son intrigue policière autour des empoisonnements) n’aide pas. Je suis dur car il y a quelques sursauts ci et là mais dans un ensemble de dix heures, c’est trop rare (Un peu à l’image de certains très beaux personnages qui ne sont pas creusés, comme la Palatine) ; C’est Les feux de l’amour dans la cour du roi, pour moi, avec suffisamment de violence (mais pas trop) et de cul (mais pas trop) pour appâter le chaland. C’est officiel, j’arrête les frais.
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