Et si nous faisions un bout de chemin ensemble.
7.5 Cette deuxième saison de Love reprend exactement là où s’était stoppé la première : Sur le parking d’une station essence. On y voyait Mickey et Gus se retrouver tout en ayant pleinement conscience de la fragilité de leurs retrouvailles. Et cette nouvelle saison ne va faire que ça : Raconter la construction et la déconstruction de ce couple, aussi bien dans la progression de ces douze épisodes que compose cette saison qu’au sein de chaque acte. Une variation infinie sur une même situation, en somme. Hormis deux épisodes plus légers et ludiques – d’autant plus étonnant qu’il s’agit des deux extrémités – Love aura crée un crescendo parfait consistant à éloigner chaque fois davantage notre couple vedette géographiquement, jusqu’à culminer dans un dixième épisode où leur correspondance n’opère plus que par Skype, rapport doux et bienveillant qui se solde vite par une énième altercation. C’est Nous ne vieillirons pas ensemble, à la sauce Apatow. Avec nettement plus d’espoir que dans le chef d’œuvre de Pialat, forcément. C’est très beau, dans la continuité de la première saison, peut-être même plus fort encore.