Archives pour juin 2017



Effi Briest (Fontane Effi Briest) – Rainer Werner Fassbinder – 1975

20. Effi Briest - Fontane Effi Briest - Rainer Werner Fassbinder - 1975     5.0   Vraiment pas facile. Il n’y a pour ainsi dire aucun rythme, on varie la parole entre les personnages et une voix off en permanence, des cartons d’ellipses toutes les cinq minutes, et ça dure 2h15. Pas le plus stimulant des films de Fassbinder même si ici encore il y a le temps de quelques séquences des fulgurances sensationnelles, des plans à tomber. Et Hanna Shygulla, bon dieu…

Les dieux de la peste (Götter der Pest) – Rainer Werner Fassbinder – 1970

24. Les dieux de la peste - Götter der Pest - Rainer Werner Fassbinder - 1970     5.5   C’est en me confrontant à ses « petits films » que je me rends compte combien Fassbinder m’est cher. Il y a ici des tas de choses embarrassantes pour lesquelles j’ai une infinie tendresse car je décèle ci et là quelques fulgurances mais surtout l’impression de voir la gestation d’un cinéma puissant.

Le petit chaos (Das kleine Chaos) – Rainer Werner Fassbinder – 1967

40. Le petit chaos - Das kleine Chaos - Rainer Werner Fassbinder - 1967     4.0   Court métrage de Fassbinder sans grand intérêt où il quémande de la thune à des gens, avec ses potes, sans succès, avant de décider de la menacer avec une arme car dit-il, en parlant du cinéma Hollywoodien : « Je rêve d’un polar qui se finirait bien! » Ils volent une femme et finit par demander à ses collègues ce qu’ils vont faire avec l’argent. L’une répond qu’elle va s’acheter une robe. L’autre répond qu’il va acheter une peluche pour son fils. Et Fassbinder dit qu’il va se faire un ciné. Dispensable.

Du silence et des ombres (To Kill a Mockingbird) – Robert Mulligan – 1963

16. Du silence et des ombres - To Kill a Mockingbird - Robert Mulligan - 1963Rentrée des classes.

   8.0   Je me méfie toujours un peu de ces classiques absolus mais là j’ai trouvé ça magnifique de bout en bout. Je trouve l’idée de couper le film en deux (une partie du point de vue des enfants, un frère et une sœur, une partie procès, passionnante même si nettement plus mécanique, hollywoodienne) absolument lumineuse. L’idée de substituer au parfait plaidoyer anti-raciste une sublime histoire de gosses, lui permet de viser double et de l’emporter plutôt deux fois qu’une. La fin est très belle. Et les enfants sont excellents.

Hanté par ses ex (Ghosts of girlfriends past) – Mark Waters – 2009

17. Hanté par ses ex - Ghosts of girlfriends past - Mark Waters - 2009     2.5   Faussement subversif, petite rom’com bien puritaine et moralisatrice dont on ne pourra guère retenir que le jeu relativement jouissif de l’incorrigible Matthew McConnaughey. Et le reste du casting 4 étoiles : Jennifer Garner, Michael Douglas, Emma Stone. Ils permettent de faire oublier la non intrigue, le manque de rythme et les situations archi-prévisibles de par leur présence en totale roue libre qui parfois, nous décroche quelques légers sourires. Encore faut-il être de bonne composition à ce moment-là, bien entendu.

Dix pour cent – Saison 2 – France 2 – 2017

12. Dix pour cent - Saison 2 - France 2 - 2017ASK reprend du poil de la bête.

   7.0   Hormis un épisode en dessous, mettant en lumière Norman et Julien Doré, Dix pour cent aura bien choisi ses guests dans cette deuxième saison (On se souvient d’instants plus indigestes avec Julie Gayet & Joey Starr puis avec Francois Berléand, notamment) qui gagne forcément moins sur l’effet de surprise (On sait maintenant combien elle peut être géniale et superbement écrite) mais qui se révèle plus homogène. Il y aura Ramzy & Virgine Efira, Fabrice Luchini, Isabelle Adjani, Guy Marchand et même Juliette Binoche dans une sortie spécial Cannes savoureuse. J’aime beaucoup la nouvelle direction prise par la série avec le personnage casse-gueule d’Hicham, le milliardaire qui rachète l’agence. Ça aurait pu servir d’étoffe factice mais c’est très réussi, déjà parce que le personnage en lui-même est passionnant mais aussi parce que la relation qu’il noue avec les actionnaires est bien écrite, hyper ambiguë, en particulier avec Andrea. Mon gros bémol c’est tout ce qui tourne autour de l’hôtesse d’accueil, Sophia, qui se rêve actrice : Là franchement je trouve l’idée vraiment peu inspirée d’une part car le personnage est vide et ensuite parce qu’on ne croit pas à son idylle amoureuse avec Gabriel – Personnage un peu oublié qui avait pourtant illuminé la saison de lancement. A part ça la série est toujours aussi géniale, les six épisodes se regardent tout seul. Et je suis définitivement fan de nos deux assistants qui crèvent l’écran, Noémie aka Laure Calamy et Hervé aka Nicolas Maury. Evidemment. Et j’aime beaucoup ce que la série fait de cette famille décomposée/recomposée avec les personnages de Camille et Mathias. Vivement la suite.

Les Miller, une famille en herbe (We’re the Millers) – Rawson Marshall Thurber – 2013

27. Les Miller, une famille en herbe - We're the Millers - Rawson Marshall Thurber - 2013 « Une famille en herbe » purée, c’est beau.

   5.0   Un petit dealer se doit de rembourser une marchandise dérobée pour le compte de son fournisseur. Pour cela, il doit filer jusqu’au Mexique, y faire passer une grosse cargaison et tente de faire profil bas en se montant de toutes pièces une fausse famille. J’ai eu quelques fous rires. Alors certes, c’est généralement en roue libre mais de la roue libre agréable, tentant toujours de surprendre sans néanmoins oublier d’être drôle. Le discours est limité cela dit avec sa morale à deux sous. Et quelques apparitions sont vraiment Wtfesque Mais le casting est globalement parfait. Et puis Jennifer Aniston, quoi, surtout. Fasciné aussi par ce drôle de jeune acteur au très long cou et aux yeux globuleux. En gros je trouve ça aussi bien qu’une autre film (sur)estimé de Rawson Marshall Thurber : Dodgeball. Que je reverrais bien, cela dit.

Envoyés très spéciaux – Frédéric Auburtin – 2009

19. Envoyés très spéciaux - Frédéric Auburtin - 2009     4.0   Et bien croyez-le ou non mais c’est vraiment pas mal. Disons que c’est dans la lignée des Buddy movie de Veber période 80′s. Ce n’est pas aussi réussi mais c’est en tout cas loin d’être la bouse à laquelle je m’attendais. Il y a du rythme, une certaine alchimie et une écriture plutôt généreuse. Et puis je ne pensais pas supporter à nouveau Lanvin et Jugnot, qui plus est ensemble. C’est donc une « bonne » surprise. Pour ce que ça vaut.

Jelena Ostapenko – RG 10/06/2017

18951483_10154787161972106_4390797460367141733_nL’effrontée.

     Première fois que je parle de tennis sur ce blog. Première fois, aussi, que je voie une finale en différé. Habituellement j’aurais seulement pensé à le faire car voir un match (de tennis comme de foot) en connaissant le résultat disons que j’y crois moyen, disons que ça détruit clairement quelque chose. Mais là il le fallait.

     Parce que Ostapenko, déjà, coup de cœur / découverte / rayon de soleil absolu. Et parce que le tournoi féminin était passionnant cette année, imprévisible et vivant. Contrairement à la compétition masculine, un peu chiante, stéréotypée, bourrine – Sampras puis Nadal ont fait beaucoup de mal au tennis moderne. C’est dit. Ça ne m’a cela dit pas empêché de vibrer devant cette merveille d’affrontement Wawrinka/Murray en demi-finale.

Bref.

     J’étais persuadé que Simona Halep allait survoler la rencontre puisqu’elle avait déjà joué une finale à Roland. J’étais certain, aussi, que Jelena Ostapenko allait, samedi, quitté brutalement le nuage sur lequel elle roucoulait depuis quinze jours. Rattrapée par l’enjeu et ce qu’il représente.

Et pourtant.

     20 après l’épopée magnifique d’un quasi inconnu sur le circuit, Gustavo Kuerten, le tennis prouve qu’il peut toujours être surprenant. Il n’y a pas de coïncidence, Jelena Ostapenko (qui aura donc dominé Stosur, Wozniacki, Bacsincsky et Halep, rien que ça) est née pile poil le jour du sacre du brésilien. Il était alors 66e joueur mondial, il avait 20 ans, elle était 47e avant l’entame de ce RG 2017. Un tel alignement de planètes est rare.

     La lettone a été incroyable. Limitée par son jeu « ça passe ou ça casse » (Autant de coups gagnants que de fautes directes : 54/54) elle a su rebondir, tout en insouciance et abnégation. A bloc sur chaque frappe, c’est elle qui faisait le match. Elle aurait pu l’offrir (A 6.4 3.0 balle de 4.0 ça sentait le roussi, lorsque la roumaine servait pour mener 4.1 dans le set décisif, aussi) mais elle l’a gagné.

     Je suis ravi de revoir une telle énergie sur le circuit, cette fougue, cette insolence, cette désinhibition – Façon Michael Chang – ce vent de fraîcheur et ce magnifique sourire, qui manquent souvent au tennis moderne. Et puis cette natte. Ce revers. Et quelle puissance de feu dans chaque coup !

L’outsider – Christophe Barratier – 2016

16. L'outsider - Christophe Barratier - 2016     3.0   Imaginez ce que peut donner un croisement entre Margin Call et Le loup de Wall Street à la sauce Christophe Barratier, le réalisateur de Faubourg 36. Ça y’est ? Et bien c’est exactement ça, ni plus ni moins. Lourd et grotesque. Reste le fait divers (L’histoire de Jérôme Kerviel) que personnellement je n’ai jamais compris car c’est un monde que je ne comprends pas et dont je me fiche complètement. Et puis il y a une complaisance embarrassante là-dedans tant les traders peuvent être perçu comme des gars cools. Le film est assez ambitieux mais beaucoup trop stéréotypé  dans sa mise en scène au contraire d’un film d’investigation comme celui sur l’affaire Clearstream (L’enquête, de Vincent Garenq) qui était lui bien plus réussi et passionnant. Ici, hormis si on pige le milieu on ne comprend jamais rien à rien tant chaque situation est absconse et/ou traitée par-dessus la jambe. Du Barratier quoi.

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silencio


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