City on fire.
4.0 James Watkins restera probablement l’homme d’un seul film, l’éprouvant Eden Lake. La dame en noir, avec Harry Potter dans le rôle titre, se regardait un dimanche soir dans un moment de paresse mais c’est tout. Bastille day est un film d’action britannique, réalisé à l’américaine, en partie sur le sol français. Ça aurait pu faire un chouette film du dimanche soir mais ça veut tellement être plus, c’est dommage.
À la veille du 14 juillet, Zoé Naville, une jeune Française, prépare un attentat à Paris. Son objectif : créer un choc dans la société, sans tuer le moindre civil. Michael Mason, pickpocket américain, dérobe le sac à Zoé. Il en extrait ce qui l’intéresse et se débarrasse du reste dans une poubelle. L’explosion fait 4 morts. Au même moment, dans une base secrète de la CIA de la capitale française, l’agent Sean Briar, de retour de difficiles missions en Syrie et en Irak, est chargé de l’enquête mais se rend compte qu’il tient le mauvais bougre. C’est alors qu’on apprend que cet attentat a été planifié par le ministère de l’Intérieur, qui avait pour intention un transfert d’argent colossal. Commence alors une course contre la montre, où les deux hommes vont devoir faire équipe pour déjouer les plans d’une puissante organisation criminelle. (Mixture de synopsis Wikipedia/SensCritique).
Bastille day aurait gagné à ne pas la jouer trop sérieux. James Watkins veut embrasser trop large, au début ça passe, puis ça devient très vite un puits d’invraisemblances monstres, à commencer par la nullité des séquences avec les manifestants : FRISSONS DE LA HONTE. Alors qu’il a à sa portée deux qualités relatives : Son duo, qui finit par presque fonctionner, comme dans n’importe quel buddy-movie qui se respecte. Et la gestion de ses séquences d’action. Les courses-poursuites notamment, qui rappellent celles d’Eden Lake, surtout celle se déroulant sur les toits de Paris puis sur les marchés de Barbès, mix entre Frantic et French connection. Et puis il y a du rythme, on ne s’ennuie pas une seconde.
Richard Madden, que les amateurs de Game of thrones auront reconnu puisqu’il incarnait Robb Stark, campe ce petit voleur là au mauvais endroit au mauvais moment. Il est un peu nul, on dirait une version écossaise de Raphaël Personnaz. Idris Elba, dont la présence ravira les fans de The Wire, joue un agent de la CIA aux méthodes peu orthodoxes. Il fait le job. Et Thierry Godard, qu’on aime tellement dans Engrenages, la joue over the top dans ce rôle over the top de flic-terroriste. Au reste du casting on aperçoit aussi Charlotte Le bon, Kelly Reilly et José Garcia. Oui, c’est à peu près n’importe quoi.
Pour l’anecdote, à l’instar de Made in France, le film de Nicolas Boukhrief, les attentats (Ceux de Nice en l’occurrence) auront raison de sa sortie en salle. Bastille day est retiré des écrans trois jours après ses premières projections.