Le trésor du Goliath.
6.0 La moitié du film se déroule sous l’eau, autour de l’épave d’un vieux rafiot militaire. Tant mieux, c’est ici que le film trouve ses meilleures inspirations. Peter Yates prend son temps, filme magnifiquement la faune (requins, poissons, murène) et chaque recoin de ce monstre d’acier qui menace en permanence de s’avachir dans les profondeurs.
L’histoire est celle d’un couple de touristes en vacances, passionné de plongée. Lui arbore un buste saillant, une chevelure or et une Rolex quand elle est simplement vêtue d’un t-shirt moulant blanc et mouillé, sans soutif de maillot en dessous. Et c’est Jacqueline Bisset, si tu vois ce que je veux dire. Ils sont aux Bermudes. La détente, quoi. Sauf qu’en s’aventurant plus loin qu’ils ne le devaient, ils vont visiter une vieille épave et découvrir qu’elle renferme plus d’un secret.
C’est d’abord de curieuses ampoules de morphine (qui abondent bientôt par milliers) qui attirent leur curiosité – Ce qui leur vaut vite d’avoir la mafia locale sur le dos. C’est ensuite l’éventualité de la présence d’un trésor, qui va les faire plonger, plonger encore, épaulés par un chasseur de trésor, mi arriviste mi passionné, campé par Robert Shaw, dont le rôle change peu de celui qu’il jouait chez Spielberg, dans Jaws, un an plus tôt.
C’est un chouette film d’aventures, chasse au trésor saupoudrée de trafic de drogue, qui peut aussi bien rappeler Opération Tonnerre, Les aventuriers (De Robert Enrico) que Tintin. Gros problème à mes yeux : Une storyline est nettement au-dessus de l’autre. Comme attendu, les deux finissent par se confondre dans un final un peu fonctionnel, mais ça passe, notamment car les vingt dernières minutes sont parfaitement agencées, angoissantes. Et sous-marines.
Le casting envoie du bois : Jacqueline Bisset, Nick Nolte, Robert Shaw, Eli Wallach. Et pour la petite anecdote, Les grands fonds a fait l’objet d’un remake en 2005, intitulé Bleu d’enfer (avec Jessica Alba & Paul Walker) qui troqua Les Bermudes pour les Bahamas. Dans le peu de souvenir qu’il m’en reste, ça n’avait aucun intérêt.