Diabolo grenadine.
5.5 Si ce troisième essai n’a pas la force d’Un français, le second film « coup de poing » de Diastème, il est aussi plus homogène, bienveillant et finalement hyper attachant. Sous ses airs de vaudeville intergénérationnel un peu anecdotique, le film raconte assez justement ce double rapport qui cohabite : Celui entre deux sœurs, proche et houleux et celui entre leurs parents, divorcés, qui refont ou tentent de refaire leur vie chacun de leur côté. Le film raconte en deux parties distinctes les vacances des deux filles, passées d’abord en compagnie de leur mère dans le Sud en juillet puis aux côtés de leur père, en Bretagne en août. L’occasion des premiers émois de la plus grande, avec un garçon (pas si) dangereux (intrigue qui sort un peu du chapeau, mais bon) et de la métamorphose de la petite, qui affronte ses premières règles et sa colère de devoir filer en pension l’année scolaire à venir. Les deux ados sont plutôt bien castées. Et les deux parents sont campés par deux acteurs que j’aime beaucoup : Pascale Arbillot et Thierry Godard. Le film tombe parfois dans la facilité au détour de quelques situations mais globalement j’aime bien son ambiance, quelque part entre À ma sœur, de Breillat et Diabolo menthe, de Diane Kurys. Et puis Diastème aime chacun de ses personnages, ça se sent et dans ce genre de film, c’est important.