Casse pénible.
3.0 Soit typiquement le genre de truc pour lequel je peux être hyper indulgent. Je l’avais déjà été avec le premier volet qui m’avait bien fait marrer parce que Jean Dujardin, mais aussi parce qu’il tombait pile (2005) quand je découvrais en retard ses petites pastilles web. Evidemment l’année suivante, Dujardin tourne dans OSS117 et là c’est autre chose. Mais j’ai beaucoup ri devant le premier Brice de Nice, autant quand il fait le pélican en imitant la gueule d’un type au bec de lièvre (Il refait la même vanne ici, autant te le dire) que lorsqu’il débarquait dans les vagues d’Hossegor avec sa planche de niçois sous le bras. Et puis y avait les éclairs au café de Marius/Cornillac « Comment tu fais pour mettre des tongs ? » ou le KassContreKass avec l’inénarrable « On voit tes couilles ».
Ce qui était assez beau et qui l’est toujours dans ce deuxième volet devenu troisième car le 2 il l’a cassé, c’est qu’on n’a jamais l’impression que le truc surfe sur une vague (désolé) branchouille type Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu. C’est au contraire hyper archaïque et régressif avec un humour pas toujours déjà vu tant on a rarement fait aussi débile. J’aimais bien que le premier film ne cesse de dire qu’avec des pieds-pouces, des oreilles impossibles ou tout simplement en étant con comme la lune, on pouvait faire des trucs ensemble, s’aimer, se marrer. Et cette suite dépasse l’entendement à ce niveau de bêtise. Plus con tu meurs. D’autant que ça dérive volontiers vers le cartoon tendance combat façon DBZ avec Gregor d’Hossegor (Alban Lenoir, nouveau venu), le Brice Paradise ou encore l’autocollant de nombril d’Igor car son vrai est caché sous son autocollant de téton. Oui, high level.
On sent surtout que la troupe s’amuse (Peut-être plus encore que dans le premier film) à retrouver l’esprit de ses petites vidéos ainsi qu’à recréer le délire Nous C Nous. C’est pas toujours drôle (même franchement très rarement) mais c’est attachant et plutôt conscient de sa médiocrité. Car tout le film est l’histoire contée par le vieux Brice à une assemblée de gamins et ces moments sont d’ailleurs assez drôles mais surtout le film se ferme là-dessus : Le Brice croulant demande aux gosses ce qu’ils voient comme moralité dans cette histoire, ce sur quoi chacun y va de sa petite remarque gnangnan, avant que Brice ne leur lâche un truc du style « Pourtant je vous ai raconté que de la merde ». Film lucide je te dis.