Vices et vertus d’une mémoire qui flanche.
6.5 Sur un canevas classique, quelque part entre Un jour sans fin et L’amour extra large, Peter Segal – Que je confonds avec Nicholas Stoller, je ne sais pas pourquoi, donc qui ne réalisera pas l’excellent Forgetting Sarah Marshall mais cette bouse de Max la menace – bâtit une comédie romantique légère et malicieuse, au capital sympathie élevé. A Hawaï, Drew Barrymore et Adam Sandler vont se croiser plusieurs fois – Cinquante, promet le titre original. Lui est vétérinaire et tombeur spécialiste des coups d’un soir. Elle est atteinte d’amnésie antérograde, suite à un choc cérébral provoqué par un accident de voiture. Dans le village, tous sauf lui connaissent la particularité de la jeune femme et la préservent de la cruelle vérité puisqu’elle se réveille chaque jour sans aucun souvenir de la veille. C’est donc une relation vaine sur le long terme qui s’amorce, pourtant tout le film va se charger de prouver le contraire, avant de s’en aller dans un final miracle pas loin d’être bouleversant. Evidemment il y a du gras dans ces comédies post Farelly pré Apatow, des trucs passe-partout, notamment avec des animaux (morse, manchot, dauphin) ou des personnages secondaires très freaks sur les bords. Entre ces lourdeurs et la douceur de cet amour impossible, le film trouve pourtant son équilibre. Beaucoup aimé.
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