La vie, l’amour, la mort.
0.5 Je sais ce que t’es en train de penser. Ça fait beaucoup de daubes vues en peu de temps, là. C’est vrai, j’admets. Pour ma défense, j’ai vu tellement de super séries durant ce mois de juillet (Fini : Le bureau des légendes, Better Call Saul ; En cours : Twin Peaks, Mad Men, Fargo) que ça permet de se reposer un peu. Bon là c’était probablement la bouse de trop c’est vrai. C’est hallucinant, je préviens : Tu n’as jamais vu un truc aussi consternant de toute ta vie, vraiment. T’as jamais eu autant envie de vomir sur autant d’acteurs en même temps, même ceux qu’habituellement t’aimes bien. J’en riais tellement ça valait son pesant, mais au bout d’un moment je savais plus trop si je pouvais en rire, à ce stade de frissons de la honte permanents. C’est à te faire réhabiliter le Paris, de Klapisch. Enfin presque. Soyons clairs, au bout de cinq minutes c’est déjà l’enfer, mais je suis allé au bout, pour la forme, en plusieurs fois. Pour te donner une idée du calvaire : Il faut se coltiner Johnny Hallyday qui chante et des sosies de lui qui pullulent ; Liane Foly et Kendji Girac qui chantent aussi à te faire saigner les tympans ; Jean-Marie Bigard qui joue les urgentistes blagueurs sur un hoverboard ; Francis Huster cabotinant au barreau ; Christophe Lambert en accusé qui chouine ; Gérard Darmon qui lèche le vin de sa bouteille de Beaujolais éclatée par terre ; Chantal Ladesou en controleuse fiscale beauf ; Antoine Duléry qui joue le maire, Béatrice Dalle en prostituée, William Lemergye en avocat. Vanessa Demouy qui fait une pipe à Philippe Lellouche et Raphaël Mezrahi. Mais aussi : Mathilde Seigner, Vincent Perez, Michel Leeb, Zinedine Soualem. Bref, que des gens insupportables. Et plein d’autres que tu ne sais pas ce qu’ils font là-dedans. Et il faut voir ce qu’ils jouent. Jamais rien vu d’aussi ridicule. Et puis ce récit choral, sérieusement, on peut encore faire des trucs comme ça aujourd’hui ? J’avais beaucoup de tendresse pour le précédent film de Claude Lelouch, mais là c’est le navet absolu. A ce niveau de « ça dépasse tout ce qu’il est possible d’imaginer » on peut clairement parler de génie. Même Jean-Marie Bigard parvient à caser un spectacle entier dedans, c’est formidable. Note nanar : 10.
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