Comme un lundi.
5.0 Je ne dis pas ça uniquement parce que c’est un produit Netflix mais au-delà de ses nombreux défauts, ça aurait davantage mérité une série plutôt que ce format deux heures. Déjà de par son montage puisque le film tente d’introduire sous forme de chapitres chacun des sept personnages et qu’il ne prend pas le temps de le faire. Du coup on se fiche à peu près de chacune d’entre elles ; On les différencie parce qu’elles sont dessinées à coup de stéréotypes et aisément identifiables physiquement (la blonde, la sportive, les lunettes, les cheveux courts…) mais elles n’existent jamais en tant que personnages à part entière donc on n’a que faire ou presque de leur destin. L’autre problème c’est que la forme est beaucoup trop impersonnelle pour nous projeter dans un tel monde – quelque part entre Minority report et Les fils de l’homme – et que les lieux (l’appartement des sœurs comme les extérieurs) et les situations sont traitées par-dessus la jambe. Et cerise sur le gâteau, si ce n’est le nombre d’exécutions froides (assez surprenantes et violentes il faut bien le reconnaître) on voit absolument tout venir à des kilomètres. Et nul besoin d’avoir connaissance du titre original pour deviner le double twist final à l’avance. Malgré tout, ça se regarde. Il y a du rythme et il y a sept fois Noomi Rapace.