La vie, la mort…
2.0 Alerte NANAR ! ça voudrait viser le Malick de The tree of life (l’affiche, déjà…), mais ça s’embourbe dans le Truffaut de L’amour en fuite. On est plutôt dans une sorte de croisement improbable entre du Lelouch et du Klapisch. Certains citent BHL, je n’ai vu aucun de ses films, mais je veux bien les croire. Voici donc Eternité, magnifique titre puisqu’il annonce le programme : c’est un mélodrame interminable, écrasé par un pathos d’une lourdeur jamais vue, qui cherche à embrasser tout l’arbre généalogique d’une famille en s’intéressant principalement aux naissances, aux mariages et aux décès. AU SECOURS. Tout se vit entièrement de l’intérieur, il n’y a quasi pas de chronique historique. Il n’y a quasi pas de dialogues non plus en revanche il faut encaisser les notes de piano en remplacement des violons. L’interprétation (Jérémie Rénier, Mélanie Laurent, Pierre Deladonchamps, Bérénice Béjo tous interchangeables, et celle qui traverse tout le film et le temps comme un fantôme meurtri : Audrey Tautou) est grossièrement mutique, apathique, c’est insupportable. Bizarre pour du Tran Anh Hung, après le plutôt réussi La ballade de l’impossible.