Pigeon voyageur.
5.0 Première réalisation de Benny, frère de Josh, The acquaintances of a Lonely John se démarque par un ton résolument plus absurde et une image plus distinguée. Cela n’empêche évidemment pas l’auteur de travailler à la manière du frangin, dans son rapport aux rencontres, son attirance pour les récits minuscules et cette impression de faux reportage. La majorité du court métrage se déroule dans une station service : John (Et à l’instar du grand frère, Benny joue dans son propre film) vient voir un ami pompiste, blagueur nonchalant. Benny n’est pas Josh, il ne crierait pas sur les automobilistes récalcitrants comme ce dernier le fait dans The pleasure of being robbed, il n’aurait pas envoyé de petit mot par la fenêtre (The back of her head) ou il ne se donnerait pas en spectacle sur une aide de repos (We’re going to the zoo) il est au contraire hyper effacé, qui plus est face aux ploucs infects qui croisent son chemin. Sorte de Woody Allen, la parole en moins. C’est attachant mais ça ne va guère plus loin à mes yeux. J’ai l’impression que Josh & Benny se sont trouvés et envolés dès l’instant qu’ils ont travaillé ensemble. Hâte de revoir Lenny & the kids.
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