Le désert ocre.
Voici un morceau plus récent, de ceux que je ne me lasserai jamais. Une déflagration glitch à tendance minimal techno, à ranger quelque part entre Autechre, Matmos et Boards of Canada, le rythme y est indécemment soutenu, chaleureux, les incursions digitales distillées à la perfection, l’arrivée incognito du violoncelle à tomber par terre. Murcof aka Fernando Corona est mexicain, seul aux commandes de Martes, ce premier album merveilleux, il réitèrera ensuite sa mécanique mais me touchera nettement moins. Là j’aime vraiment ce qu’il dégage comme atmosphère, vivante et aride, argileuse et lunaire, et Maiz est le miracle dans le miracle : Cette façon qu’a le morceau de se construire son rythme, de s’incarner en captant la matière à sa disposition, chaque grondement, vibration, écho sourd ou bruits de bugs informatiques. Là on touche vraiment à ce que j’aime infiniment dans le genre.
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