Sortir du noir.
« Death was everywhere, in the air and in the sounds coming off the mounds of Bolton’s ridge… » Quand un morceau s’ouvre là-dessus… J’en conviens, ce sera pas le plus joyeux de ma liste. En revanche, je ne vois aucun autre morceau ces dernières années capable de rivaliser d’émotion avec cette complainte magnifique. Tout, chaque instrument, chaque note, le rythme, les changements de rythme, la voix de PJ, tout tient du génie pur, t’arrache les larmes à t’en faire défaillir.
Les trente-huit premières secondes – pourtant exempts de la voix à se damner de la sublime PJ – sont déjà essentielles. Ça se joue pas à grand-chose : un alliage autoharpe / batterie absolument somptueux qui me file chaque fois la chair de poule. L’instru sera l’élément moteur du morceau, dans ses accélérations et accalmies, qui plus est lorsqu’elle est si majestueusement agrémentée, notamment sur la minute quinze qui clôt le morceau, de façon aussi brillante que désespérée, à t’en faire danser les cadavres.
Je ne connais pas l’intégralité des albums de PJ (et plutôt mal ses premiers) mais de ceux que j’ai écouté, Let England Shake est le seul que j’aime vraiment (avec White Chalk) et le seul qui me touche à ce point, n’ayons pas peur des mots : C’est un chef d’œuvre absolu de tous les instants. Et All and everyone, pile au centre, c’est six minutes absolument bouleversantes, Ça suinte la mort – puisqu’il raconte la guerre – mais c’est tellement beau, divin qu’on dirait un chant liturgique. La voix de PJ n’aura jamais été si majestueuse qu’ici.
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