Génération rebelle en carton.
4.0 Le cinéma de Noah Baumbach, plus ça va, moins ça va. Depuis le très beau Les Berkman se séparent, l’inégal (mais encore beau) Greenberg, le suffisant (mais encore beau, je crois, faudrait que je le revoie) Frances Ha, son cinéma s’est enlisé dans un maniérisme snobinard usant. L’idée me plaisait pourtant avec ce personnage (encore incarné par Ben Stiller) de documentariste idéaliste et loser. Mais rien ne fonctionne, on ne croit en rien. Ni en ce rapprochement « vieux/jeunes » ni en ce que chacun est sensé jouer. Quand le personnage revendique son amour pour le cinéma de Wiseman, ça sonne moins bien que lorsque Ira Sachs convoque, lui, le cinéma d’Avery Willard dans Keep the lights on. Et pourtant il est aussi question d’un personnage documentariste, idéaliste et paumé. Mais le film de Noah Baumbach ne trouve jamais la note juste, coincé qu’il est dans sa représentation arty, entre le cinéma Sundance, celui de Woody Allen et les relents de la série Girls. Et pourtant il y a du beau monde : Naomi Watts, Ben Stiller, Adam Driver, Amanda Seyfried. Mais rien n’y fait, ça sent le vieux, la suffisance, c’est complètement amorphe, glacé. Dommage.
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