Calvaire.
0.0 Il m’aura donc fallu attendre plus de 9 ans pour retrouver pareille séance calvaire à celle de Des trous dans la tête, de Guy Maddin. Laissez bronzer les cadavres est un trip bouffon psychédélique et caniculaire d’une arrogance absolue, puisqu’il semble à la fois se moquer des polars français 80’s et crier dans chaque plan qu’il réinvente le cinéma en visant Leone & Tarantino alors qu’il n’est que récusée immonde lorgnant du côté de Kounen. C’est à mes yeux aussi mauvais au polar que Planète terreur au film grindhouse : Un objet assourdissant à t’en briser les tympans, horripilant à te ronger les ongles jusqu’au sang, gorgé de couleurs dégueulasses à t’en creuser la rétine. Alors ok, on n’a jamais vu Manchette adapté de la sorte, mais bon. Tout est d’une telle lourdeur, qu’il s’agisse de ces coups de feu à n’en plus finir, ces gros plans bien gerbants, ces flashbacks outranciers, ces cartons horaire ridicules ou ces giclées de pisse et de sang bien complaisantes. L’horreur. Pire que L’étrange couleur des larmes de ton corps, c’est dire. Amer, leur premier long métrage, m’avait paru raté mais en émanait pourtant quelque chose de plus mystérieux et émouvant pour qui voulait bien y croire. Là je ne vois vraiment pas ce qu’on peut y trouver, c’est vraiment de la branlette. Dernière fois que je vois un film de ce couple de cinéastes bruxellois.