Train de retard.
5.0 Il me semblait bien avoir écrit un petit quelque chose sur ce film un peu à part dans la filmographie de Blier. Je suis content d’avoir retrouvé ces lignes.
Publiée le 5 septembre 2008.
« Tout commence dans un train. Un homme est sur la corde-raide, il voudrait décrocher, ou mourir. Une femme débarque dans son wagon, lui raconte une histoire, leur « histoire » : Une femme pas très joyeuse voit un homme désespéré, plutôt pas mal dans un train ; elle désirerait coucher avec lui et c’en sera tout de leur entrevue. Il se passe ce qu’il devait se passer. La femme descend du train. L’homme la suit. Il désire la connaître car dit-il « je me suis attaché ! » mais ce n’est pas son cas à elle évidemment. Vous vous en doutez c’est du Blier. Pas besoin d’avoir fait la Fémis pour s’en persuader. Cette partie-là du film me plaisait bien. Beaucoup même. Il y avait du dialogue, de l’originalité dans le récit, un truc quoi. Puis de façon assez soudaine, disons dès l’arrivée de Darroussin, Blier fait basculer son film dans l’absurdité la plus totale, et me touche dès lors beaucoup moins. Cela dit ça passe quand même, pour l’interprétation et la fine touche Blier de manière générale que j’aime assez, mais c’est bien loin de Buffet Froid qui déjà montrait un énorme penchant pour l’absurde paroxystique, et surtout à cent lieues de Préparez vos mouchoirs, selon moi, le chef d’œuvre de son auteur. »
Pas grand-chose à ajouter si ce n’est que je l’écrirais forcément différemment aujourd’hui. Le film a vieillit exactement comme ça dans mon esprit : l’exaltation d’un début prometteur quelque peu brisé par une folie absurde trop prononcée, trop fabriquée.