Opération délire.
6.0 Adaptée d’une bande dessinée italienne, Diabolik a tout du nanar de luxe idéal, conscient qu’il est un nanar et complètement décomplexé quant à ses libertés visuelles. En somme, c’est un peu l’anti-épisode de James Bond. Foutraque, car le scénario, l’histoire, la vraisemblance, l’issue, tout ça on s’en tape. Interprété n’importe comment car les acteurs on s’en tape aussi, du moment qu’ils cabotinent, dans l’excès comme dans l’apathie. Mais esthétiquement délirant sans jamais pourtant se perdre dans un kitch insupportable. Diabolik c’est aussi grotesque que sublime, sorte d’ancêtre d’Austin Powers et de Fantômas. Il n’est donc pas gênant d’y voir Michel Piccoli en inspecteur d’une seule obsession : Coincer l’audacieux voleur masqué (d’une cagoule noire à se tordre) qui lui file chaque fois entre les doigts. On va dire que Diabolik c’est ce qui pouvait arriver de plus incongru et jubilatoire d’une collaboration Bava / De Laurentiis / Morricone. Ça reste hyper gratiné, hein, il faut choisir le moment propice pour se le coltiner.
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