L’envieux passager.
5.5 Voici donc l’ancêtre d’Alien. J’en sais rien en fait, mais j’y ai beaucoup pensé. Ne serait-ce que dans le pitch : « Au cours d’une mission d’exploration, deux vaisseaux spatiaux atterrissent sur une planète inconnue et sont décimés par un mal mystérieux caché dans la brume. Seuls quelques-uns des astronautes parviennent à y échapper et découvrent bientôt qu’une entité extraterrestre prend possession des morts dans le but de fuir sa planète en péril ». Quelques idées semblent aussi avoir inspiré Alien notamment via la découverte de cette immense carcasse extraterrestre (Le grand moment du film, impressionnant, poétique) ou via le vaisseau qui ressemble fortement au Nostromo. Alien aussi dans son côté huis clos, uniquement guidé par des trouvailles visuelles et une lourde ambiance sonore. La (grosse) différence c’est que Bava pond ça avec rien et qu’il est difficile d’être happé dans le vertige, tourmenté par l’angoisse, contrairement à ce que génèrera Ridley Scott, quinze ans plus tard. La comparaison s’arrête donc là, le film est brillant visuellement avec le peu de ce qu’il a sous la main : C’est à la fois très coloré, très imaginatif (un vrai ballet de lumières vives) dans les extérieurs gothiques comme dans ces morbides intérieurs de vaisseaux. Mais aussi trop kitch, trop cheap, pas suffisamment radical, à l’image de ces combinaisons un peu ridicules et de ces dialogues franchement trop imposants et explicatifs.
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