Trop chèvre, le boulet.
6.0 Revu ce film de Patrice Leconte avec beaucoup de plaisir. Les dialogues, écrits par Michel Blanc, sont ciselés à merveille. Et les diverses rencontres (pas mal d’acteurs du Splendid) qui jalonnent le quotidien de notre couple accompagné de leur boulet, sont les plus belles idées du film. C’est aussi un très beau document sur le Paris 80’s, certes Leconte aurait pu encore mieux le filmer, mais on prend plaisir à traverser la ville de long en large. Sur les appartements parisiens aussi, que tu pouvais habiter en étant serveuse chez Mc Do et déménageur, apparemment. Giraudeau était un putain de beau gosse là-dedans. Et Liotard y est sublime. Gros bémol que j’y vois depuis toujours, ce qui m’empêche d’aimer le film autant que d’autres comédies dans cette veine : Je ne crois pas au personnage incarné par Michel Blanc, surtout je ne crois pas que ses potes l’aient pas laissé tomber plutôt que de continuellement lui faire comprendre qu’il est un boulet, égoïste, lâche et goujat. Dans La chèvre, de Veber, ça fonctionne (Campana doit se coltiner Perrin) puisqu’il faut retrouver la petite Bens et qu’on est dans la comédie d’aventures, mais là, dans un moule aussi réaliste, ça crée un déséquilibre il me semble. Ça manque de nuance. Car autant je trouve le film hyper cohérent dans ses enchaînements, sauf ce qui touche à Michel Blanc (qui par ailleurs est absolument génial, littéralement à baffer) problème est qu’il est de quasi chaque plan. C’est la grosse limite du film à mon goût, que j’aime par ailleurs beaucoup tant il me suit (et ses moult diffusions télévisées) depuis longtemps.