Fabrice Gobert a disparu…
2.5 Après Simon Werner et la première saison des Revenants, Fabrice Gobert est logiquement entré dans la section « cinéaste à suivre de près ». La seconde saison des Revenants fut une telle douche froide (Et pour tout le monde, j’ai l’impression) qu’on en était venu à se demander si on ne s’était pas trop emballé sur son compte. KO viendra malheureusement confirmer nos doutes. Rien à sauver (Si ce n’est la photo et la sobriété de la mise en scène, annihilés par la nullité de l’ensemble) dans ce revival 90’s sans intérêt. Le film a vingt ans de retard mais on a vite le sentiment qu’il aurait été raté il y a vingt ans. Las de naviguer entre le vrai et le faux (On pense à The game), le malaise permanent (façon La Moustache), les dédoublements (comme dans la dernière partie de Mulholland Drive), les rebondissements ridicules en pagaille, le jeu volontiers over the top de Laurent Lafitte (que j’aime beaucoup habituellement) et le discours rebattu du combat / de la scène en tant que réalité parallèle – Le film s’ouvre même sur un match de boxe mais appuie bien sur l’idée que le vrai match (qui nous intéresse) se joue dans les tribunes, avant de s’envenimer en combats clandestins dans un clin d’œil franchement tout en sabots crottés au film schizophrène absolu qu’est Fight Club. Vraiment pénible à regarder. J’en ai soupé de ces trucs, qui plus est quand on se fiche, comme ici, de chaque personnage et de chaque retournement de situation.