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Archives pour 7 février, 2018

La mécanique de l’ombre – Thomas Kruithof – 2017

24. La mécanique de l'ombre - Thomas Kruithof - 2017« Tu sais ce que ça veut dire, ne pas avoir de bonnet sur la tête pour aller là où on va ? »

   6.0   Aussi bien thriller d’espionnage que descente aux enfers d’un type lambda, La mécanique de l’ombre est le tout premier film de Thomas Kruithof et il s’entoure d’un beau casting puisque s’y cotoient François Cluzet, Denis Podalydès, Alba Rohrwacher, Sami Bouajila, Simon Abkarian.  J’ai littéralement adoré la première partie du film, toute la mise en place, hitchcockienne en diable, sobre, précise, parsemée d’une fine couche de La vie des autres voire de Conversations secrètes. Il y a une tension liée à l’enfermement qui évoque le film de Coppola. Et une forte impression plastique, clinique, morose, comme pouvait l’être celui de Florian Henckel von Donnersmarck, il y a dix ans. Parti pris jamais gratuit ici tant la forme s’acclimate parfaitement avec le fond : Il est simplement question d’un ancien comptable au chômage depuis un violent burn-out à qui un mystérieux « homme d’affaires » propose comme job de coucher sur papier des écoutes téléphoniques enregistrées sur bandes cassettes, en l’échange d’une rémunération confortable. Il doit simplement respecter une procédure très stricte, notamment utiliser une machine à écrire, se faire discret et suivre des horaires scrupuleux. « Si j’ai un problème, je peux vous joindre à quel numéro ? » demande-t-il à ce mystérieux Clément, lors de leur première entrevue qui aurait vraisemblablement dû être la dernière. « Vous n’aurez pas de problème ». Et forcément, bah y aura un problème. Sinon, le film serait tendu, stressant (vraiment, c’est palpable) pour rien. Il faut donc que la mécanique se grippe. Et là, malheureusement, ça fonctionne beaucoup moins bien. Ça va trop vite, trop loin, pour que les frêles épaules de Cluzet puissent être capables d’encaisser autant jusqu’à s’élever en héros ou en trouble-fête « un petit rouage qui grippe, un emmerdeur » façon John McClane. Ecoutes parallèles, soupçons, tortures, meurtres. On est plongé dans les arcanes des services secrets secoués par les éminences du scrutin présidentiel. Le film reste très mystérieux et construit son ambiance avec une économie de moyens et de plans qui forcent le respect. C’est à la fois une super idée (Suivre Cluzet qui ne comprend rien non plus c’est parfait) autant que c’est un peu juste dès l’instant que le film s’élargit, d’autant qu’il échoue aussi sur sa pâlotte dimension romantique. C’est pas Le bureau des légendes, quoi. Toutefois, je note que le film parvient à me faire reconsidérer le cas Cluzet, que j’en étais venu à détester depuis qu’il chassait les fouines chez Canet. Là je retrouve celui, plus équilibré, qui irradiait Ne le dis à personne et surtout A l’origine. Et puis alignement de planètes super bizarre, j’ai vu le film pile quand j’étais moi aussi dans une période difficile niveau boulot, débordé par mes classeurs, j’ai donc eu beaucoup d’empathie pour ce brave confrère.


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