Les enfants d’une force nouvelle.
5.0 De cette ouverture de prequel je retiens tout de même de belles choses, malgré Jar Jar Binks (qui soit dit en passant est moins missa-désagréable en VO), malgré le lissage des effets spéciaux (Pour ne citer que ça : Où est passé notre Jabba gluant, luisant, veineux, dégueulasse ? On le croit sorti du pressing), malgré le prêchi-prêcha de chevaliers Jedi devenus franchement lourdingues. Je ne retiens pas Coruscant et son esthétique lissée qui ne parvient pas à choisir entre Miyazaki et Blade Runner. Je ne retiens pas non plus la première demi-heure qui est d’une chiantitude désarmante – Admettons ceci dit qu’ouvrir une trilogie ne doit pas être chose aisée, raison pour laquelle il faut saluer le récent travail de J.J.Abrams sur Le réveil de la force – alors que sur le papier, suivre les deux ambassadeurs Jedi que sont Obi-Wan (incarné par un Ewan McGregor arborant une queue-de-rat bien ridicule) et son mentor Qui-Gon (Le beau personnage de cet épisode, sage guerrier et enseignant bienveillant, avec un très sexy Liam Neeson en plus) avait quelque chose d’excitant qui convoquait, un peu, le voyage de Luke et Obi-Wan dans A new hope. Malheureusement, le montage est laborieux et les séquences sont, pour la plupart, beaucoup trop courtes, bavardes et pas forcément lisibles dès que ça bouge. C’est donc légitimement que je vais retenir, outre Tatooine, ses marchés grouillants, sa tempête de sable, l’idée du taux de midi-chloriens et la tant attendue apparition de mini-Anakin, la course de modules, chorégraphie franchement jouissive façon Ben-Hur pour les gosses, un modèle du genre même si on a basculé dans le jeu vidéo ; Et la bataille finale avec Dark Maul. Encore trop de montage parallèle, d’inserts bidons et de bavardages dans cette séquence mais l’épisode trouve enfin son climax, hyper opératique, bien aidé par la musique (l’un des plus beaux thèmes de la saga, sinon le plus beau à mes yeux) qui permet à Lucas de se venger de ses piètres combats de sabres laser de la Vraie trilogie. Maintenant il faut aussi reconnaître que tout est cousu de fil blanc, hein. On sait qu’Anakin va gagner la course in extremis, on sait que Qui-Gon va mourir et on sait que Jar-Jar Binks va tuer plein de droïdes. C’est la suite logique. C’est Star Wars dans ce que ça a de plus programmatique. Mais c’est pas mal. Maintenant va falloir revoir le suivant et là j’ai peur.