Œdipe rock.
6.0 Là on est face à un film qui cumule les tares et les clichés d’une premier film « dans l’air du temps » qualité Prix Louis Delluc avec son filmage qui convoque autant le dépouillement dardennien que les éclats plastiques d’un Dolan. Les cases sont bien cochées pour séduire la petite presse. Le film s’ouvre sur les hurlements scéniques d’un jeune métalleux et se ferme sur une poignée de main d’adieu. Entre ces deux pôles, l’histoire tient sur pas grand-chose sinon des gestes, des regards, une douleur masquée qui relie un père et son fils et le personnage féminin qui va tout chambouler. Monia Chokri y est au moins aussi sublime que dans Les amours imaginaires. La grosse scène (autour de laquelle le film semble avoir été écrit) vers la fin fait exploser tous les enjeux et s’avère aussi sensuelle que malaisante. Je suis sans doute la cible idéale dès qu’il s’agit de rapports père/fils malmenés par un double événement insolite (Ici le poids de la disparition et l’amoureuse commune) mais y a vraiment des instants très émouvants.
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