Les vieux briscards de la castagne.
5.0 Un petit Ford de fin de carrière dans lequel il va pour la dernière fois tourner avec John Wayne. Il faut voir ce dernier et Lee Marvin se distribuer des bourre-pif toutes les deux minutes. Je n’ai pas compris grand-chose à l’histoire sinon que ce sont deux anciens soldats du Pacifique, définitivement installés sur une ile de Polynésie après la fin de la guerre, tous deux nés le même jour et se livrant à un combat traditionnel pour la population locale. Ils se la mettent donc en permanence dans la taverne du titre, vieille guinguette délaissée, qui renferme un juke-box cassé qui servira pour plein de petits gags pour lesquels il est difficile de se marrer excepté si t’es bourré. Y a aussi une histoire de fille et d’héritage, enfin qu’importe. C’est surtout l’occasion pour Ford de filmer les lieux (En l’occurrence l’archipel de Hawaii) et c’est très beau, aussi bien ses paysages, ses plages que ses rites, ses gens, on sent qu’il prend un malin plaisir à tourner là-bas. Beaucoup aimé la séquence de l’orage pendant la cérémonie religieuse, parce que Ford prend son temps pour la mettre en place avant de tout liquider lors d’une généreuse tempête. Le cinéaste venait pourtant de tourner l’un de ses plus beaux films, avec L’homme qui tua Liberty Valance, il a dû se dire qu’il était temps pour lui de se relâcher un peu, il n’en a donc plus rien à cirer et pond cette farce attachante. Je l’aurais sans doute vite oublié mais je suis content d’y avoir jeté un coup d’œil.