Les prisonniers du désert.
6.0 L’un des tous derniers films de Ford, inégal certes, mais loin du faux-pas revendiqué par son auteur lui-même. Comme Hawks refaisait Rio Bravo dans El Dorado, Ford refait La prisonnière du désert, ici avec James Stewart et Richard Widmark, qui partent à la recherche de jeunes blancs enlevés quelques années plus tôt par des Comanches dans un village. Si Widmark joue un officier de camaraderie, dévoué, juste et patient, Stewart campe un shérif cynique et pourri, bien plus préoccupé par ce que va lui rapporter sa mission que l’objet-même de la mission. Le film trouve un équilibre très étrange puisqu’il est à la fois hyper sombre, parfois émouvant et cruel (le garçon qu’on vient d’arracher une deuxième fois à sa famille et qui est touché par un air de musique de son enfance) et dans le même temps volontiers potache, alcoolisé, c’est comme s’il préparait la farce de La taverne de l’Irlandais. T’as des moments où Ford abuse un peu de ces légèretés occasionnant de vraies grosses fautes de goût, mais globalement c’est pas mal.
0 commentaire à “Les deux cavaliers (Two Rode Together) – John Ford – 1961”