Publié 15 février 2018
dans George Lucas et Star Wars
« En tout cas, pas tant que mon mot à dire, j’aurais »
5.0 Evidemment que tout est cent fois plus intéressant dans cet épisode puisqu’il a pour mission de recoller les morceaux. Et il le fait plutôt bien. D’emblée tout est d’ailleurs plus excitant (Les vingt premières minutes) que n’importe quel micro séquence des deux précédents opus : L’ouverture vertigineuse en plein combat galactique, Obi-Wan, Anakin, R2D2 et feu R4 face aux droides récalcitrants, l’ascenseur qui monte, l’ascenseur qui descend, R2D2 qui s’enflamme, l’affrontement avec Dooku, le combat avec le général Grievous le gros droide tubard, le crash improvisé et maitrisé. « Un vrai plaisir » pour reprendre les mots d’Obi-Wan, qui n’aura jamais été aussi nonchalant. On n’ira pas jusqu’à dire que la mécanique s’enraille ensuite mais disons que durant ces vingt minutes on oublie qu’on vient voir l’épisode où Anakin devient Dark Vador, c’est déjà beau. La suite est en effet plus programmatique et on n’oubliera pas de satisfaire les fans en allant faire coucou à Chewbacca et ses potes Wookiees sur Kashyyyk, mais tout est vite dévoré par l’attente du grand final : et le basculement tant attendu vers le côté obscur est très cruel dans la mesure où tous les jedis sont terrassés, bébés padawans compris. Ça m’avait bien glacé le sang à l’époque. La dernière demi-heure est assez impressionnante dans son épique montage alterné Obi-Wan/Anakin & Yoda/Sidious (Double combat sans vrai mystère dans la mesure où l’on sait ce qui leur advient à tous les 4) avec deux décors somptueux, aux antipodes l’un de l’autre, même si la rivière de lave de Mustafar finit par être TROP, donc super moche. Dans l’issue, on retiendra outre la démarche fatiguée de Yoda et l’agonie (étonnamment émouvante) d’Anakin carbonisé : les naissances de Luke & Leia alternées avec la première respiration de Vador. Le Mal est né. Bon, son cri ridicule quand il apprend pour Padmé c’était pas obligé, sinon.
Publié 15 février 2018
dans Métro & Cinéma
Un ami s’est amusé à donner ses cinq « scènes de métro » préférées au cinéma. J’ai voulu jouer aussi. Ça me parle bien, ce genre d’exercice. J’allais partir sur cinq mais finalement j’ai lutté pour ne pas en mettre quinze. Désolé pour ceux qui restent sur le banc de touche (pour ne pas les citer : Le samouraï, Collateral, Buffet froid, Creep, Quatre mouches de velours gris, L’impasse, News from home, entre autres) :
- . Le dialogue improvisé autour de la jouissance, entre Albert Dupontel, Monica Bellucci et Vincent Cassel, ligne 7bis, entre Buttes-Chaumont et Pré Saint-Gervais, dans IRREVERSIBLE.
- Gene Hackman à la poursuite de Fernando Rey, qui le nargue d’un coucou mémorable ainsi que la cultissime course-poursuite sous le métro aérien dans FRENCH CONNECTION.
- Le face à face silencieux, entre gangs, au bout de la nuit, direction Coney Island, dans LES GUERRIERS DE LA NUIT.
- Ulysse, le chat roux et Oscar Isaac, d’une station new-yorkaise à l’autre, d’un reflet à l’autre, dans INSIDE LLEWYN DAVIS.
- L’ouverture, sans parole, véritable ballet chorégraphié, sous effluves techno, d’une rame vers l’autre dans NOCTURAMA.
- « Jack, c’est toi là-haut ? Il est indécrottable ça force l’admiration ! » Magnifique réplique VF du terroriste Dennis Hopper, face à Sandra Bullock dans la rame et Keanu Reeves sur le toit, dans SPEED.
- La bombe dans la station de Wall Street, qui fait des dégâts même si John McClane limite une fois de plus la casse, dans UNE JOURNEE EN ENFER.
- Son passage hors-champ secouant les verres de vins, faisant danser la baie vitrée et provoquant l’aboiement des chiens de Brad Pitt et Gwyneth Paltrow, dans SEVEN.
- Attraction silencieuse, sensuelle et flippante pour une belle inconnue, Ou baiser avec les yeux, selon Michael Fassbender, en pleine rame londonienne, dans SHAME.
- Le tout en found footage, sur la ligne déserte, dans le noir d’un tunnel, d’une station à l’autre, des amis sont poursuivis par des grosses bébêtes, dans CLOVERFIELD.
Et pour les fans de métro, de cinéma et de métro au cinéma, je vous conseille les vingt minutes de cette excellente vidéo signée Blow Up, pour Arte. : https://www.youtube.com/watch?v=TsL_iO22m88