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Archives pour 2 mars, 2018
Zombillénium – Arthur de Pins & Alexis Ducord – 2017
Publié 2 mars 2018 dans Alexis Ducord et Arthur de Pins 0 CommentairesWake of the dead.
3.0 Je ne connais pas la bande-dessinée que le film reprend, mais je ne suis pas friand du dessin, déjà. Ça pose problème. Cette histoire de lutte des classes dans un parc d’attraction gérés par de vrais morts et dont les employés sont aussi des morts (Vampires, loups garous, zombies) me plaisait pourtant bien, sur le papier. Mais le résultat est bancal, soit trop frénétique et saturé visuellement, soit trop mollasson et pas super inventif dans ses perspectives graphiques. Du coup je me suis beaucoup ennuyé. Et j’ai levé les sourcils quant à l’intrusion d’idées un poil farfelues comme la reprise, par deux fois, de la musique de Requiem for a dream (Tu sais le truc qu’on entend plus que dans les bandes annonces) et une reprise des Corons, de Pierre Bachelet. A l’image de la petite sorcière (fille de Lucifer lui-même) arborant un polo à l’effigie de NIN, je trouve que le film force un peu trop son aspect rock et qu’il est donc moins rock que de mauvais goût. Il aurait mérité d’aller davantage dans l’absurde, peut-être. Quand le papa du récit (hyper programmatique) se transforme en Hellboy, j’ai vraiment décroché.
L’âge de sable.
5.0 Le plus gros défaut de Sahara c’est qu’il est une version française – autant donc dire fauchée – d’un film Pixar – Le monde de Némo, surtout – couplé à une production Dreamworks – Comment ne pas penser à Madagascar ? Ce n’est jamais aussi beau que le premier et jamais aussi pantouflard que le second, et c’est sans doute ce qui le rend aussi attachant que dispensable. Il lui manque une vraie identité. Le doublage des deux serpents et du scorpion, qui font plus ou moins équipe ensemble est assuré par Omar Sy, Franck Gastambide et Vincent Lacoste. Une jolie complémentarité naît entre ces trois personnages au point qu’on rêve presque de les voir côte à côte dans un film live. Hormis deux/trois trucs un peu élliminatoires qui en font un film sponsor TF1, comme les jumelles serpents Alexandrie/Alexandra ou Marie-Claude Pietragalla dans son presque propre rôle de Danse avec les serpents j’ai globalement trouvé ça vraiment chouette. D’autant que de bonnes trouvailles émaillent un récit volontiers programmatique entre oasis, dunes et canyon : la double apparition d’un poisson de sables bien barré, la grotte de vers luisants sadiques et l’intermède psychédélique du charmeur de serpents.
Le grand méchant Renard et autres contes – Benjamin Renner & Patrick Imbert – 2017
Publié 2 mars 2018 dans Benjamin Renner et Patrick Imbert 0 CommentairesUn bébé poussin pour Noel.
5.5 On retrouve sensiblement le même ton et le même trait que pour Ernest et Célestine. Contrairement à ce dernier, Benjamin Renner adapte ici ses propres planches. L’autre grand changement c’est l’aspect « contes » puisque ce sont trois petites histoires, plutôt indépendantes, qui sont contées ici. Le grand méchant Renard, l’épisode central, dans lequel un renard vole des œufs dans une ferme car il rêve de faire régner la terreur comme le loup, mais finit par s’attacher aux poussins comme s’ils étaient ses enfants, est accompagné par deux autres : Une histoire de bébé abandonné par une cigogne blessée, mais in fine plus dépressive que blessée, que nos héros (Un cochon, un lapin, un canard) vont tenter d’accompagner, non sans péripéties, à son domicile ; Et une affaire de vrai/faux père noël, entre la ferme et la fourrière, dans un épisode final beaucoup plus dispensable. La belle idée du film, qui fait qu’il tient bien sur le registre du long métrage, contrairement au film Ernest et Célestine en Hiver, sorti aussi l’an dernier et constitué de quatre épisodes vraiment indépendants, c’est le choix de transitions durant lesquelles le renard se retrouve sur une scène de théâtre face au public, s’adressant à nous, donc, afin de présenter les différentes pièces que ses amis et lui vont interpréter. Ce n’est pas grand-chose mais ça permet de créer une mise en abyme toute simple, pour les enfants.