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Archives pour 5 mars, 2018

Cérémonie des Cesar 2018

jeanne-balibar-recu-9357-diaporama     On a très vite compris que, comme convenu, 120bpm (cool) et Au revoir là-haut (pas cool) allaient plus ou moins tout rafler. Du coup évitons de parler des récompenses (L’ombre au tableau c’est le Cesar de la meilleure réalisation, autrement je suis plutôt satisfait, d’autant que le très beau Petit paysan est l’autre grand gagnant de cette soirée) mais parlons plutôt de la cérémonie.

Ce que je retiens :

-          Manu Payet qui s’en est globalement bien tiré dans le rôle ingrat de maitre de cérémonie. On a moins tiré vers le One man show que d’habitude. Il a trouvé son équilibre, les bonnes vannes, le bon tempo. Et il était de mieux en mieux au fil de la soirée. Avec quelques pépites comme son Smalltown boy prostré devant Campillo. Ok il était tendu au début mais à cet instant je l’ai trouvé très à l’aise et drôle sans pour autant se mettre sur le devant de la scène.

-          Marina Foïs en brune.

-          Le sketch de Blanche Gardin : « Dorénavant,  les producteurs n’ont plus le droit de violer les actrices, mais nous, est-ce qu’on a encore le droit de coucher pour avoir des rôles ? Parce que si on n’a plus le droit, alors il faudra apprendre des textes, faudra passer des castings et on n’a pas le temps » Actuel, osé, subversif. Parfait. Le tout en arborant un badge Louis CK sur la poitrine aux côtés du ruban blanc contre les violences sexistes.

-          Le super skecth parodiant Le bureau des légendes. Avec Parasol, Fou du Ionf et Frangipane.

-          « La saucisse » en deux temps. Très inspiré. Alors que c’était pourtant méga casse-gueule sur le papier.

-          La robe de Penelope Cruz, l’émotion de Penelope Cruz, le discours de Penelope Cruz. La présence de Penelope Cruz, en fait.

-          Les spasmes d’Arnaud Rebotini : hyper émouvant. Toujours été très impressionné par ce mec, physiquement je veux dire. Et là cette fragilité, magnifique. Le tout en prononçant un super beau discours. Fort.

-          Le discours d’Hubert Charuel. Lui, c’est un bon gars, ça se sent.

-          Ravi pour Faute d’amour, on a évité The square.

-          Sara Giraudeau, cœur avec les mains.

-          « Silence = mort » de Robin Campillo.

-          Le discours de Balibar, au-dessus de la mêlée, passionné, cosmique, d’une élégance absolue.

 

Ce qu’il faut oublier :

-          L’ouverture calamiteuse des Cesar vivants.

-          Le discours remettant de Juliette Binoche, sa robe, ses cheveux mouillés.

-          La robe de Noomi Rapace.

-          Dany Boon et Line Renaud. Cesar du Frisson de la honte de la soirée.

-          La robe de Marion Cotillard.

-          La petite musique anti discours trop longs.

-          La robe de Golshifteh Farahani.

-          Laurence Arné et François-Xavier Demaison pour une intervention so 90’s.

-          Sophie Marceau et Pierre Richard pour une intervention so 80’s.

-          L’hommage aux disparus en trois temps. Fausse bonne idée.

     Une belle cérémonie, en fin de compte. Inégale mais qui a su rebondir quand il fallait rebondir, par une intervention ou une récompense inspirées. Dans le haut du panier, ce cru.

Un mot sur le palmarès des Oscar 2018.

oscar     Je n’ai pas regardé la cérémonie, because La Vie, mais aussi parce que cette année y avait pas La La Land. J’étais pas en mode groupie. Et puis franchement je voyais mal le sublime Phantom Thread remporter quoi que ce soit alors que pour une fois, Daniel Day Lewis et Paul Thomas Anderson méritent toutes les éloges possibles – Je reviendrai sur le film prochainement. Je me suis donc réveillé ce matin en accueillant la liste des vainqueurs.

     Ma première impression, outre le goût de vomi dans la bouche à la lecture du meilleur acteur, c’est de féliciter  Jean-Pierre Jeunet, qui réussit l’exploit inédit de remporter le Cesar et l’Oscar du meilleur réalisateur le même week-end, pour Au revoir là-haut et The shape of water. Très, très fort.

     Plus sérieusement, quel palmarès catastrophique hier soir. Le palmarès redouté, celui qui pèse quinze tonnes ! Sam Rockwell et Frances McDormand très lourds dans le non moins lourdingue Three Bilboards. Gary Oldman ridicule dans Les heures sombres. Et Allison Janney qui, autant que Margot Robbie, semble (pas vu le film, mais la bande annonce fait peur) hurler qu’elle veut un Oscar dans Moi, Tonya. Affreux…

     Pourtant je n’ai rien contre le film de Guillermo del Toro. Comme je n’avais rien contre Moonlight l’an passé. Mais je ne trouve pas qu’il brille par sa réalisation, assez lourde quand même. Y avait pourtant moyen de récompenser un cinéaste plus subtil – Un PTA au sommet de son art, par exemple. Et pareil en France, Hubert Charuel pour ne citer que lui.

     Non, The shape of water c’est pas mal. Le film a une vraie identité et une poésie naïve pas inintéressante. La blague sur Jeunet c’était facile mais voilà, je trouve que ce sont deux films qui se ressemblent, dans le filmage, drone ou à travers des bocaux, des embrasures, sans parler des filtres jaunes et verts ni de leur utilisation musicale.

     Deux satisfactions tout de même : Le doublé pour Coco, mais c’était archi prévisible. Et la récompense pour le scénario malin de Get Out alors qu’on le promettait au scénario grandiloquent, invraisemblable et ridicule de Three Bilboards.

     Concernant les récompenses techniques, ça se trompe rarement. Les impressionnants Dunkerque (Nolan) et Blade Runner 2049 (Villeneuve) raflent comme convenu/espéré la mise.

     J’essaie de revenir sur la cérémonie des Cesar dans le prochain billet…


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