L’effet océanique.
5.5 Anecdotique mais attachant portrait d’une mère de famille qui fuit son foyer, après un nouvel échec lors d’un entretien d’embauche, et s’engouffre dans une escapade qui lui fait retrouver un peu de sa jeunesse, désirer à nouveau, faire des rencontres. Anecdotique mais attachant, oui, soit ce que je pourrais dire des trois films de Solveig Anspach que j’ai vu à ce jour. On voudrait qu’il soit un petit peu plus que ça mais on est trop dans le feel good movie, avec tout plein de losers magnifiques. Trois potes désoeuvrés ici, une mémé tout en remords, l’arrivée d’une soeur agacée car envieuse, d’une fille paumée et donc tout aussi envieuse du périple de sa mère. Chacun a ses défauts. Chacun est attachant. Y a vraiment le cahier des charges qui est rempli. Avec des musiques illustratives tout ça. Et pourtant le film capte quelque chose du lieu. Son climat hors saison. Et ce que dégage ce genre de « station balnéaire » d’à la fois vivifiant et angoissant sitôt qu’on ne s’y trouve pas en été. Lulu femme nue est surtout marqué par deux entités fortes, qu’il est difficile de combattre, aussi bien par ces menus seconds rôles que par ce retour angevin : Karin Viard et St Gilles Croix de Vie. Et il a la bonne idée d’emmener Lulu jusqu’au bout de sa renaissance et non de la faire revenir dans le morne quotidien qu’elle avait brutalement quitté.
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