Publié 14 avril 2018
dans Philippe de Chauveron
Une heure et demie d’imbécilité.
0.5 Ça en revanche c’est pas possible de A à Z. C’est une grosse merde inqualifiable, un truc d’extrême droite maquillé en film populaire, c’est moche, c’est des clichés en rafale sur les Roms vus par le blanc raciste, que le film fera mine de récupérer pour finalement les laisser s’enliser chacun dans leurs stéréotypes les plus vulgaires. C’est aussi une caricature de la gauche bobo, des artistes en général, littéralement tournés en ridicules, et c’est assourdissant, c’est joué par des nuls avec des répliques nulles. A te faire regretter Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu, c’est dire. Au début, Clavier (l’écrivain gauchiste) appelle son agent et/ou sa sœur j’sais plus pour lui faire part de la situation. Il ne fera aucune faute grammaticale dans le film mais là il va lui dire « C’est des Roms » histoire que la blague puisse fonctionner. Voilà le niveau. Et le pire c’est que le rôle lui va super bien. Comme lui allait si bien celui d’Une heure de tranquillité, l’un des derniers films de Patrice Leconte. Ce mec me révulse. Et puis Ary Abittan qui joue le Rom avec la subtilité qu’on lui connait, lui c’est pareil je peux pas l’encadrer.
Publié 14 avril 2018
dans Romain Levy
We’re the baltringues.
4.0 Le film se perd complètement dans ses cibles. Il voudrait à la fois être tout public : Avec Kev Adams en tête d’affiche, il sait pertinemment que des gamins vont voir le film. Mais il voudrait aussi être un stoner movie, et un thriller mafieux, sauf qu’il est trop sage, qu’il ne va pas assez loin. Concernant la polémique (le film a fait l’objet de quolibets en tout genre mais il est surtout attaqué sur une réplique un peu scandaleuse) disons que c’est un film qui peut parfois être de très mauvais goût, mais là-aussi c’est lié à ce qu’il vise. Reste que moi, j’ai une tendresse toute particulière pour ce film, qui déjà, chose essentielle, m’a fait beaucoup rire, merci à Durex, le gars de gauche sur mon photogramme, croisé aussi dans Patients, qui est exceptionnel. J’ai ri grassement à plusieurs reprises pour être franc. Mais objectivement, oui, ça manque de Tout. Ça voudrait ressembler à We’re the Millers mais c’est plutôt un remake de La beuze en gros (qui déjà me faisait un peu rire, mais passons) et pas en plus inspiré. Et puis ça se passe à Amsterdam mais on n’en verra absolument RIEN. Il me semble qu’avec le temps, j’aime vraiment Radiostars, du même Romain Levy, car il y a une vraie tendresse pour chacun de ses personnages – Faudrait toutefois que je le revoie et écrive un petit quelque chose à son sujet – tandis que là, je suis pas certain que le film s’accroche vraiment à moi puisque ses personnages sont pour la plupart inexistants ou réduits à être des pantins à une seule facette. Mais bon je m’y attendais. Finalement je suis surtout surpris d’avoir autant rigolé. Car sans rien dévoiler, t’as des trucs franchement osés. Et puis t’as aussi du gros n’importe comme la présence de Rutger Hauer. Dans un film avec Kev Adams, oui, hallucinant. Mais t’as aussi des trucs nullissimes comme cette voix off qui ne sert à rien. Mais bon, j’ai vu bien pire.