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Archives pour 2 juin, 2018

Top Mouk 2

e789599_29529-1lkdusf     J’en termine avec ce deuxième volet de mon tour du monde façon Mouk. J’aurais fait de bien belles découvertes, plus tranchantes que l’an dernier, globalement, puisque je retiendrais huit films, que je pourrais un jour revoir, soit la moitié de cette sélection.

      Comme l’an passé un film se détache très nettement. Plus que nettement pour le coup, puisque je considère déjà le film d’Abbas Fahdel comme étant l’un des plus importants qui m’ait été donné de voir. Quelque part entre La maison des bois, de Maurice Pialat et Shoah, de Claude Lanzmann.

      Je note plein de belles rencontres d’auteurs qu’il faudra que je creuse ou que je suive de prêt. Notamment Hideo Nakata, Leyla Bouzid, Kim Seong-hoon ou Raya Martin.

      Enfin, je suis ravi pour Felipe Barbosa, la confirmation de cette sélection. J’attends énormément de ce cinéaste.

Voici mon top :

  1. Irak : Homeland, Irak année zero, Abbas Fahdel
  2. Brésil : Casa Grande, Felipe Barbosa
  3. Japon : Dark water, Hideo Nakata
  4. Tunisie : A peine j’ouvre les yeux, Leyla Bouzid
  5. Corée du sud : Tunnel, Kim Seong-hoon
  6. Ukraine : Letter, Serguei Loznitsa
  7. Philippines : Independencia, Raya Martin
  8. Australie : Ten canoes, Rolf de Heer & Peter Djigirr
  9. Chine : Black coal, Diao Yi’nan
  10. Italie : La belle endormie, Marco Bellocchio
  11. Argentine : Leonera, Pablo Trapero
  12. Israël : L’institutrice, Nadav Lapid
  13. Norvège : Pyromaniac, Erik Skjoldjaerg
  14. Portugal : La gueule que tu mérites, Miguel Gomes
  15. Grèce : Une déflagration, Syllas Tzoumerkas
  16. Hong-Kong : La bataille de la montagne du tigre, Tsui Hark

Et voici mon palmarès :

Prix du scénario : Ten canoes.
Prix du jury : Dark water.
Prix d’interprétation féminine : Baya Medhaffer, dans À peine j’ouvre les yeux.
Prix d’interprétation masculine : Ha Jung-Woo, dans Tunnel.
Prix de la mise en scène : Letter & Independencia.
Grand prix du jury : Casa grande.
Palme : Homeland, Irak année zéro.

Letter – Sergei Loznitsa – 2013

28. Letter - Sergei Loznitsa - 2013Elegie de la traversée.

   7.0   Vingt minutes, dix plans. Tous fixes, plutôt un beau score sur l’échelle de James Benning, bien que ce soit à un autre cinéaste auquel on songe constamment, à savoir Aleksandr Sokurov, notamment ses travaux courts comme Une vie humble et Elegie orientale à la différence qu’aucune voix off ne sera ajoutée ici – ni paroles, d’ailleurs – tant il s’agit d’observer des déplacements, des traversées du plan. Il semble qu’on se situe dans un village hors du temps, dans les jardins d’un vieil asile psychiatrique rural, saisi dans un noir et blanc somptueux, net au centre, flou sur ses bords, nimbée d’une aura aussi ordonnée que féerique, où chaque plan est composé à la perfection, avec ses lignes de fuites, ses mouvements gracieux. Des hommes et des femmes se croisent, entrent dans le plan puis en sortent, caressent une vache, secouent des draps, écoutent l’un d’eux jouer de l’accordéon, ils sont les derniers habitants de ce monde malade, simple, élégiaque. Le travail sonore, d’une grande richesse est entièrement retravaillé en post-production, faisant ressortir des voix lointaines, un langage non identifiable, mais surtout le bruit des éléments, de la faune, de la flore. Il faut le voir comme un rêve, très court puisque ça ne dure que vingt minutes donc on pourrait aisément y revenir et s’y perdre encore brièvement. C’est très beau.


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silencio


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