Au poil.
5.5 Suite à des élections maladroitement manigancées, un écologiste se retrouve à la présidence du Sénat. Il décide de tout laisser pousser, les arbres et les poils, ce qui n’est évidemment pas du goût de tout le monde. En quelques semaines, les jardins deviennent une jungle, les hommes sont tous barbus, les femmes ont du poil aux pattes, mais une contre-alliance secrète (affublé de postiches pour qu’on ne les dévoile pas) se met à l’œuvre. Sur cet argument tout simple, tout con, Peretjatko bâtit une fantaisie dont lui seul a le secret, vingt minutes réjouissantes aux dialogues acérés, situations barrées, dans la continuité de ce qu’il proposait dans ses précédents travaux, courts comme longs. Néanmoins, si son univers est toujours aussi identifiable et inédit dans le paysage cinématographique français, il est ici plus paresseux à mon goût, se reposant sur un pitch savoureux mais peu développé, libérant ainsi moins d’idées formelles farfelues. Ceci dit, ravi d’y retrouver le docteur Placenta de La fille du 14 juillet, ainsi que le toujours top Philippe Rebbot dont l’extravagance naturelle s’acclimate parfaitement à l’univers d’Antonin Peretjatko.
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