Glaneurs de portraits.
6.5 Très agréablement surpris car je le sentais vraiment pas. J’imaginais bien un truc dans la lignée du raté Les habitants de Raymond Depardon. Déjà y avait cette curieuse association d’artistes qui n’augurait rien de bon, sinon un concert d’autocongratulations mutuelles, et puis y avait Mathieu Chedid à la BO. Bref ça faisait peur. Et en fait on retrouve bien l’univers de Varda, quelque part entre Les plages d’Agnès et Les glaneurs et la glaneuse. Il y a des trucs pas géniaux mais aussi des séquences fortes, dans l’approche du monde, le regard qu’on y pose et ce qu’on veut lui offrir même de manière éphémère comme ici lorsque la photo géante est montrée puis engloutie par la marée. C’est un film qui parle beaucoup de la mort, de la crainte de tout voir disparaître. Et puis y a un amour du cinéma en permanence, dans un dialogue, une image, tout particulièrement envers Godard que Varda admire comme jamais elle n’en avait parlé dans ses films. Bref, beaucoup aimé.