Le conte de Mimiko.
6.0 Etrange comme ce film peut sembler bisounours, dans sa relation entre la petite fille et les pandas échappés d’un zoo, autant que tragique, dans la mesure où l’on sait en filigrane, d’une part que cette petite fille n’a pas de parents, d’autre part qu’elle raconte ses aventures à sa grand-mère – qui est parti on ne sait trop où dès la première séquence du film et en un sens on peut s’imaginer qu’elle ne reviendra pas – de façon épistolaire. Et tout le film est habité par ce surplus de naïveté, disons plutôt de fine tendresse contagieuse, jusque dans l’épisode du cirque et de l’inondation, dans lequel on se sent bien sans pour autant qu’on n’oublie ce statut d’orpheline de Mimiko et celui de Pandi, ce petit panda sans mère. Si la première partie du film raconte cette cohabitation insolite, c’est aussi pour composer une famille qu’ils se rencontrent. Et ça c’est très beau. Mais un peu chelou puisque Mimiko se réclame à la fois comme maman de Pandi et fille du papa de Pandi. Mais c’est pas grave, c’est que de l’amour. Quand enfin ils aident tous trois un petit tigre perdu, échappé d’un cirque, à retrouver sa mère, on peut se dire que la boucle est bouclée et qu’on a dans ce récit tout simple beaucoup de Miyazaki (il est à l’écriture ici) avant l’heure. Pour ce qui est du dessin, Takahata est loin de l’aura esthétique qui parcourt Le conte de la princesse Kaguya, c’est moins ambitieux, plus schématique mais les cadres sont déjà beaux, dans leur composition et leur étirement. Ravi d’avoir fait la découverte de l’un des tous premiers films de Takahata, en salle, accompagné de mon fiston. Un beau médicament qui donne le sourire et te fait fredonner sa petite musique un long moment après son visionnage.
0 commentaire à “Panda petit panda (Panda-Kopanda, Panda-Kopanda Amefuri, Circus no Maki) – Isao Takahata – 1973”