La crème de l’éloquence.
5.5 Je n’ai jamais cru en Yvan Attal, auteur. C’est peut-être ça qui m’a tenu éloigné de ce film, lors de sa sortie. Attal auteur, mais aussi Auteuil acteur. Association rédhibitoire. Les nominations de ce film pour trois Cesar importants en février dernier (Film, acteur et révélation féminine) a éveillé ma curiosité. Et ce d’autant plus lorsque Camelia Jordana coiffa sur le poteau Laetitia Dosch (qu’on était persuadé de voir gagner pour « Jeune femme ») et Garance Marilier (que j’aurais adoré voir gagner pour « Grave »). Je commençais même à penser que ça pouvait me plaire. Et c’est plutôt surprenant et réussi, oui. Enfin surprenant, ça ne change évidemment pas la face du monde, ce n’est pas si subversif que ce que ça revendique en permanence, mais il y a un ton, nonchalant, irrésistible, qui fait que ce récit initiatique dont on aurait pu faire un simple téléfilm pour la ménagère (le casting parfait, déjà) devient un tout petit peu plus que ça, soit quelque chose de bien dialogué, bien joué (Même Auteuil y est excellent), bien modelé – au-delà de quelques scories ou habillages superflues dont on aurait largement pu se passer – et très rythmé, un peu dans la veine de La crème de la crème, de Kim Chapiron, dans lequel on retrouve le jeune acteur qui joue Benjamin, ici. Bref, pas ouf mais bonne surprise.
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