Dossier noir, film dispensable.
4.0 Je pique le (très bon) résumé qu’en fait Wikipedia : Un matin, un ancien repris de justice repenti, devenu un honnête père de famille, travaillant comme mécanicien dans un garage, est réveillé aux aurores par deux policiers de façon musclée. Ceux-ci le soupçonnent d’être l’auteur d’un « casse » au chalumeau, survenu la nuit même chez son employeur. Ils l’embarquent au commissariat, d’où il ressortira à midi, soit quelques heures plus tard, mais pour être conduit à la morgue. Sa veuve porte alors plainte. Le juge d’instruction Bernard Level (Jacques Brel) est chargé du dossier. Il doit gérer cette affaire au mieux, comme le lui a ordonné le Procureur de la République, c’est-à-dire, sans oublier que la police est la meilleure alliée de la Justice. Cependant, le juge acquiert vite la certitude que les policiers ont violenté la victime, jusqu’à l’issue fatale. Mais sa tâche s’annonce ardue. Il devra jouer finement pour les confondre, d’autant plus que la pression exercée sur lui est forte.
Je n’ose imaginer ce qu’un cinéaste comme Cayatte (voire même Boisset) aurait fait de ce matériau aussi dense que militant. L’interrogatoire musclé qui se transforme en bavure, dans le commissariat. Le procès, en continu. La relation du juge d’instruction avec le troisième témoin, une prostituée dont on a tenté de dissimulé la présence le matin des évènements. La relation avec son fiston, aussi admiratif de son père qu’il est plongé dans un mouvement jeune en plein héritage de mai 68. L’affrontement entre la partie accusatrice et la défense, entre Brel et Denner. La dénonciation pure et simple du système judiciaire et des brutalités policières. Tout y est. Et Carné en fait un truc mou, plan-plan, hyper bavard. Chiant, quoi. Lonsdale lui-même semble s’ennuyer. Pas étonnant que le film se soit planté.
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