Escroc mais rien de trop.
3.0 Et si c’était le plus mauvais film de Benoît Jacquot ? Enième adaptation de James Hadley Chase, Eva est surtout une nouvelle adaptation puisque le roman éponyme (Eve, en anglais) avait déjà été adapté par Losey en 1962. Deuxième fois consécutive que Jacquot se colle à l’exercice, après avoir déjà (forcément) déçu en passant après Buñuel pour Le journal d’une femme de chambre. Eva c’est une histoire d’escroquerie et d’obsession que De Palma ou Verhoeven auraient dynamitée mais qui chez Jacquot vire au navet, mais moins au grand guignol qu’à l’ennui profond, avec Huppert qui fait du mauvais Huppert et Ulliel qui fait de l’insipide Ulliel. Reste un thriller sulfureux complètement anecdotique, désincarné, oublié dans la seconde.