Toile ou pas toile ?
6.0 Dans le film de super-héros, de manière générale, qu’y a-t-il de plus beau qu’un personnage se découvrant ses supers pouvoirs ? Peut-être de voir ce même personnage tenter de préserver le secret de ses pouvoirs, donc de sa nouvelle identité, par amour, par humilité, par embarras et/ou pour ne pas tout gâcher. Tout cet épisode investit ce champ à priori éculé de la comédie romantique voire de remariage (Si l’on considère que le baiser inversé du premier volet fait office de mariage) et de l’amour impossible. Si le méchant perd en épaisseur psychologique ce qu’il gagne en monstruosité tentaculaire (le bouffon vert schizo et son costume de power ranger est évincé au profit d’un savant fou habillé d’un exosquelette échappé d’une fusion entre Alien et The thing) c’est bien tout ce qui tourne autour des doutes et hésitations (Suis-je ou non un héros ou un escroc ? Ces pouvoirs sont un don ou un poids ?) de Peter Parker, plus loser que jamais, qui nous intéresse. Qu’il se balance de building en building, qu’il combatte son nouvel ennemi, qu’il se confronte à la cruauté de la vie (Il faut rappeler qu’il a perdu son oncle) ainsi qu’à ses déboires sentimentaux (ça commence à gentiment gonfler Mary Jane, ce comportement) Parker est un personnage passionnant, un héros bien plus ambigu que la moyenne des supers héros. Bon et en terme d’action, de rebondissements, d’effets spéciaux, c’est un opus parfait dans son genre, suffit de voir ou revoir cette belle scène de métro aérien.