Invincibles.
3.5 Après avoir réalisé le volet de la honte (Tokyo drift) puis le volet de l’ennui (le 4) Justin Lin avait relancé la saga au moyen d’un savant dosage entre l’action et la vanne. Equilibre dont est dépourvu ce huitième volet, à moins que ce soit moi, l’humeur, la fatigue, tout ça. Faut déjà dire que la bouille musicale – un mix dégueulasse de Zouk et d’RnB – qui l’accompagne est une catastrophe. Dieu sait que dans cette saga on entend davantage le jukebox fun radio que les crissements de pneus, mais là on touche le fond, vraiment. Avec The fate of the furious, on est en terrain Expendables. Le film mise tout là-dessus. Les trois précédents opus en jouaient les prémisses avec les arrivées simultanées de Dwayne Johnson puis Jason Statham. Le casting badass se poursuit avec l’embauche de Charlize Theron (rien d’étonnant puisqu’elle jouait déjà dans Braquage à l’italienne du même F. Gary Gray il y a quinze ans) en mode barbie refaite, bien dégueulasse, mais aussi Kurt Russell gominé à mort, Helen Miren qui fait penser à Adjani dans Le monde est à toi. Ajoutez une actrice et un acteur de Game of thrones : Nathalie Emmanuel (Missandei) et Kristofer Hivju (Tormund). Enfin bref c’est le carnaval. A Cuba, New York puis en Russie. Un épisode faisait voler des bagnoles. Ici elles finissent sur la glace à combattre un sous-marin carjacké, nous valant la magnifique réplique Scheiderienne détournée par The Rock « Il nous faudrait un plus gros véhicule ». On rit malheureusement pas souvent, mais celle-ci est plutôt arrivée au bon moment. Bref, c’est pas John Wick. Qui mine de rien aura enterré toute cette (bas de) gamme de blockbusters burnés. Un peu comme Logan a évincé d’un coup de griffe tous les films de super héros.